Saviez-vous que la surconsommation de traitements hormonaux substitutifs pourrait augmenter le risque de cancer de l’utérus ?

Quatre femmes sur cinq ignorent que l’augmentation des doses de THSau-delà des prescriptions médicales peut accroître le danger de développer un cancer de l’utérus. Bien que le THS soit considéré comme sûr dans les limites recommandées, des révélations récentes ont montré que de nombreuses femmes, à la recherche de soulagement face aux symptômes de la ménopause, ont augmenté leur consommation de manière significative après avoir lu des conseils erronés sur les réseaux sociaux. Certaines patientes, comme l’a signalé une médecin généraliste, dépassent largement les doses sécuritaires établies par les fabricants de THS, se basant sur des informations trompeuses en ligne prônant le « plus c’est mieux » pour atténuer les symptômes tels que les bouffées de chaleur, les sautes d’humeur, et la confusion mentale.  L’association caritative The Eve Appeal, spécialisée dans la lutte contre les cancers gynécologiques, révèle que la majorité des femmes ignorent les risques liés à une surabondance d’œstrogènes, une hormone sexuelle féminine dont la production diminue avec l’âge et qui est responsable de la plupart des symptômes de la ménopause. Cette enquête, réalisée auprès de 2 000 femmes au Royaume-Uni, souligne l’urgence de sensibiliser les femmes à la corrélation entre l’excès d’œstrogènes et le cancer de l’utérus, une maladie qui affecte près de 10 000 femmes chaque année.

Il est essentiel de comprendre que l’excès d’œstrogènes peut également résulter de problèmes de santé tels que l’obésité et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Il a également été associé au cancer de l’ovaire et du sein. Le Dr. Aziza Sesay, médecin généraliste collaborant avec The Eve Appeal, explique que les facteurs augmentant les niveaux d’œstrogènes dans l’organisme, qu’il s’agisse de maladies comme le SOPK ou de médicaments tels que le THS, accroissent donc le risque de ces cancers (source 1). Être conscient de ces risques et apprendre à les minimiser peut sauver des vies.

Le THS, qui contient des composants similaires aux hormones œstrogènes et progestérone, est généralement prescrit sous forme de patch, de gel ou de spray, et est absorbé par la peau. Les experts soulignent que des quantités excessives d’hormones peuvent entraîner de l’anxiété, des palpitations et des variations d’humeur. Les patientes peuvent également développer une tolérance, nécessitant toujours plus de THS pour se sentir « normales ». À long terme, un déséquilibre entre les doses d’œstrogènes et de progestérone peut entraîner un épaississement de la muqueuse utérine, appelé hyperplasie endométriale, augmentant ainsi les risques de saignements abondants et de cancer de l’utérus.