Lors d’une conférence de presse, le président du groupe du Mouvement populaire à la Chambre des représentants, Driss Sentissi a indiqué que l’opposition a présenté en commun lors la session écoulée des amendements concernant des projets de loi dont la loi de finances présentant aussi de manière unilatérale d’autres amendements de textes en phase avec les orientations politiques de chaque parti.
Tout en soulignant que l’opposition traite avec tout le sérieux requis toutes les questions qui concernent le vécu quotidien des citoyens, il a fait savoir que le Mouvement Populaire a présenté 66 demandes portant sur la tenue de réunions des commissions et ce, en réaction aux questions qui préoccupent l’opinion publique nationale, outre la présentation de 46 projets de loi ainsi qu’un nombre important de questions orales et écrites posées au sujet de la politique générale du gouvernement et concernant de nombreux secteurs publics.
Il a déploré, cependant, »une faible réactivité » du gouvernement par rapport aux questions posées aux départements gouvernementaux ainsi que les propositions présentées par l’opposition.
Un constat que partage le président du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, Rachid Hamouni qui a pointé »l’indifférence du gouvernement vis-à-vis des initiatives de l’opposition parlementaire sur les plans législatif et de contrôle », notant que dans le domaine législatif, aucun amendement soumis au sujet du projet de loi des finances n’a été accepté, tout comme c’est le cas en grande majorité pour les projets de loi, 157 au total dont seulement trois ont été pris en ligne de compte par le gouvernement.
Évoquant la réactivité du gouvernement face aux questions orales et écrites posées par les représentants de l’opposition parlementaire, M. Hamouni a indiqué que le pourcentage ne dépasse pas les 65% de l’ensemble des questions écrites, jugeant aussi que les réponses aux questions orales manquent de »précisions » et très souvent de »compatibilité » avec le sujet des questions posées.
Après avoir souligné l’importance de la place réservée à l’opposition parlementaire dans les dispositions de la constitution, le président du groupe du Progrès et du Socialisme a assuré que son groupe exerce une »opposition constructive », citant pour preuve son adoption de plus de 96% des projets de loi présentés par le gouvernement.
Sur le registre de la diplomatie parlementaire, il a relevé que cette session d’automne a été surtout marquée par la position commune de toutes les composantes des deux chambres du parlement vis-à-vis de la résolution hostile à l’encontre du Maroc qui représente une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du Royaume et une atteinte à la souveraineté nationale.
Pour sa part, le président du groupement parlementaire Justice et Développement à la Chambre des représentants, Abdellah Bouanou a mis en avant, exemples à l’appui, le rôle »responsable » assumé par l’opposition parlementaire dont principalement la position affichée de manière unanime et unifiée vis-à-vis de la résolution du parlement européen ainsi que le consensus autour du projet d’amendement du règlement intérieur de la Chambre des représentants, outre le vote favorable à de nombreux projets de loi.
Sur le plan du contrôle, il a fait état d’un total de 4.600 questions posées au gouvernement par l’opposition parlementaire, auxquelles s’ajoutent un nombre important de projets de lois concernant 1.465 articles de loi.
Il a lui aussi reproché au gouvernement »sa non-réactivité » aux initiatives des groupes de l’opposition parlementaire dans le domaine législatif qui visent, selon lui, à améliorer les textes de loi de manière à apporter des améliorations palpables dans la vie des citoyens notamment sur le plan socio-économique et dans les domaines de de l’éducation et de la santé.
