Arrêter de fumer réduirait les risques d’anxiété et de dépression
Le sevrage tabagique améliorerait la santé mentale, selon une nouvelle étude britannique.
L’arrêt du tabac serait encore plus bénéfique qu’il n’y paraît. Si le sevrage tabagique peut faire apparaître des symptômes de manque, cela permettrait aussi de booster la santé mentale. Arrêter de fumer peut engendrer plusieurs sensations désagréables telles que des troubles de l’humeur, du stress, une baisse de concentration, des problèmes de sommeil, des maux de gorge, de la constipation ou encore de la prise de poids, indique le site de Tabac Info Service. Néanmoins, l’arrêt de la nicotine améliorerait le bien-être, sur le long terme. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université d’Oxford au Royaume-Uni.
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Des bienfaits ressentis à partir de la neuvième semaine
Pour réaliser cette étude, les chercheurs se sont basés sur les données d’un essai clinique mené dans 16 pays entre 2011 et 2015. Selon les résultats publiés dans la revue « JAMA Network Open » le 31 mai dernier, arrêter de fumer diminuerait les niveaux d’anxiété et de dépression, entre la neuvième et la vingt-quatrième semaine d’abstinence. « De nombreuses personnes qui fument ne peuvent pas envisager d’arrêter de fumer. Elles savent que cela nuit à leur santé, mais elles ont l’impression d’avoir besoin de la cigarette pour faire face au stress. C’est ce que les gens vivent tous les jours lorsqu’ils fument : ils se sentent mieux après. Cependant, ce que les gens perçoivent comme les avantages du tabagisme sont les symptômes du sevrage de la cigarette. Bien que le tabagisme procure un avantage à court terme, c’est le tabagisme lui-même qui est à l’origine des problèmes », explique le professeur Paul Aveyard, coauteur de l’étude, dans un communiqué.
La consommation de tabac se maintient en France
À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, Santé publique France a publié de nouveaux chiffres, mercredi 31 mai dernier. Après une baisse du tabagisme entre 2016 et 2019, la consommation de tabac se maintient en France. En 2022, plus de trois Français sur dix âgés de 18 à 75 ans fumaient (31,8 %), et un quart de façon quotidienne (24,5 %). « Nous espérons que nos résultats pourront aider à motiver les décideurs politiques et les parties prenantes à mieux soutenir l’arrêt du tabac chez les personnes souffrant de troubles mentaux », déclarent les chercheurs britanniques.
