Santé

Juin, le mois plus chaotique de l’année (et comment y survivre)

Chaque année c’est pareil. Rêveusement calés entre les ponts du mois de mai et les congés d’été, on se fait surprendre par le rouleau compresseur de juin. Dossiers à boucler avant juillet, examens et kermesses des enfants, saison des mariages et des barbecues, anxiété de « réussir » ses vacances… Quatre semaines intenses dont on sort lessivés, en se promettant que cette fois, c’est la dernière. Alors comment survivre en 2023 alors que juin est déjà là ? On fait le point avec Jenny Chammas, coach en leadership, qui a consacré deux épisodes de son podcast « Femme ambitieuse » à cette antichambre décisive de l’été.

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 RÉUNIONITE ET INJONCTIONS

Tout d’abord, il faut en finir avec le déni de juin, « qui a l’air d’être un mois comme un autre » sourit Jenny Chammas, alors qu’il fait saillir « les injonctions à être une bonne mère, une femme parfaite, et accentue les inégalités dans le partage des tâches, si par exemple vous êtes seule à organiser les vacances ou à gérer les sollicitations scolaires. » 

Juin est également le seul mois de l’année à être écartelé entre deux dynamiques aussi opposées : la surproductivité et le farniente. Avec d’un côté, « l’accumulation de rendez-vous et de réunions, qui laissent moins de temps pour travailler les sujets de fond » et de l’autre, la douceur de vivre, alimentée par le soleil et les soirées à rallonge « qui donnent légitimement envie de voir du monde et de se poser en terrasse. » C’est en voulant tout cumuler, tout concilier sur un espace-temps non extensible que l’on va dans le mur.

S’ORGANISER, MÊME CINQ MINUTES

Première mesure ? D’après Jenny Chammas, il s’agit moins de faire des sacrifices que de remettre en question ses propres exigences. « Non, on ne peut pas à la fois tenir un stand à la kermesse, confectionner des costumes pour l’école, écrire le discours idéal pour le mariage d’un proche et démarrer l’été avec un corps de rêve, tout en préparant méticuleusement son absence du bureau. Pour ne pas arriver en vacances épuisée, il faut définir ses priorités. S’en fixer trois et pour le reste, soit déléguer, soit faire au plus simple, soit dire non. Et bien sûr, pour décider de faire l’impasse sur la kermesse ou de louer tout simplement la même maison que l’été dernier, il faut prendre le temps de tout mettre à plat. On n’identifie pas ce qui est important pour soi sans se poser pour y réfléchir, même cinq minutes. » 

PENSER À LA RENTRÉE (MAIS OUI)

Il n’est jamais trop tard pour prioriser ni pour planifier, les deux marchant d’ailleurs de concert. C’est quand tout s’accélère qu’il faut prendre du recul, dégainer son planning et y fragmenter son activité. « La préparation des congés, c’est déterminer quels sujets seront bouclés avant mais aussi lesquels pourront être honorés après, souligne Jenny Chammas. Ces deux réunions et ces deux heures de travail de fond qui pourront attendre votre retour, trouvez-leur dès maintenant une date dans votre agenda. » 

LE RISQUE DE NE PAS DÉCONNECTER 

Non, penser à la fin des vacances avant même d’être partis ne va pas vous les gâcher, bien au contraire. Car envisager la rentrée comme une grande page blanche, dont on s’occupera quand on y sera, c’est prendre le risque de ne pas déconnecter. De retourner au turbin sans avoir eu la coupure salvatrice, en étant tourmentée par les sujets laissés en suspens, même si on a fait l’effort de ne pas être joignable.

PRENDRE UN AN D’AVANCE

Car le tunnel de juin se charge aussi et surtout de ce qui se profile en juillet et/ou en août : notre absence, l’interruption de notre activité professionnelle et toute la réorganisation qu’elle suppose, surtout si on travaille en équipe ou à son compte. « Quand on part en vacances trois semaines, il faudrait idéalement s’y préparer trois mois à l’avance, remarque Jenny Chammas. Alors à défaut de le faire cette année, on peut déjà se mettre des rappels dans son agenda pour 2024. Brainstormer sur sa destination de vacances en février, organiser sa délégation au bureau dès avril… » Et rêver de dolce vita au moment où on en a le plus besoin.  

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