Santé

Syndrome des ovaires polykystiques : ces effets extrêmement inquiétants sur la santé mentale


Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui touche environ 10 % des femmes, augmente le risque de tentatives de suicide, selon une nouvelle étude taïwanaise.

Si l’on sait que le syndrome des ovaires polykystiques est associé à des risques d’infertilité, de cycles menstruels irréguliers voire absents, les effets sur la santé mentale restent tabous. Pourtant, le SOPK a un impact considérable sur le bien-être mental. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans la revue « Annals of Internal Medicine » mardi 6 février 2024, et relayée par « The Guardian ».  

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la maladie hormonale la plus répandue chez les femmes en âge de procréer, précise l’Inserm. Cette pathologie endocrinienne touche 8 à 13 % des femmes, selon l’OMS. Elle peut entraîner une pilosité excessive (hirsutisme), ainsi que des complications métaboliques (diabète et surpoids). Le SOPK est aussi un facteur de dépression, avec des conséquences particulièrement préoccupantes. 

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Infertilité, image corporelle : des facteurs aggravants 

Selon des chercheurs taïwanais, les personnes atteintes du SOPK présentent un risque accru de tentatives de suicide, rapporte « The Guardian ». Pour effectuer ces recherches, les experts ont analysé les bases de données nationales de 18 960 patientes atteintes du SOPK, âgées de 12 à 64 ans, pour comparer leurs parcours médicaux sur une période qui s’étend de 1997 à 2012, à ceux d’autres femmes non touchées par ce syndrome. Résultat, les patientes atteintes du SOPK sont 8,47 fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide que les femmes non malades mais qui présentent par ailleurs des modes de vie et des caractéristiques de santé mentale similaires.  

Les scientifiques se sont également penchés sur les différentes classes d’âge, et ont constaté que le risque de tentatives de suicide était 5,38 fois plus élevé pour les adolescentes, 9,15 fois plus important pour les adultes de moins de 40 ans, et 3,75 fois supérieur pour les seniors, par rapport aux femmes non touchées par la maladie. Comment expliquer cette évolution au cours de leur vie ? Selon les auteurs de l’étude, cela pourrait être dû aux différentes conséquences du SOPK, comme l’infertilité potentielle ou les effets sur l’image corporelle, des facteurs aggravants pour la santé mentale des femmes. Selon l’équipe, la diminution du risque de tentatives de suicide chez les personnes âgées pourrait être liée à une amélioration des symptômes du SOPK avec l’âge. Pour prendre soin au mieux des patientes, les chercheurs mettent l’accent sur « l’importance d’une surveillance régulière de la santé mentale et du risque de suicide » des personnes touchées. 

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