Santé

Découvrez les risques de la surcompression sonore : éclairage lors de la Semaine du Son de l’UNESCO

Au-delà de la simple question du volume sonore élevé, cette pratique qu’est la surcompresison du son, peut avoir des conséquences néfastes sur la santé auditive. Ce phénomène a été étudié, soulignant les résultats récents d’études menées par le professeur Paul Avan.

La compression dynamique du son, une technique visant à réduire l’écart de niveaux entre les sons forts et faibles, est omniprésente dans notre quotidien, que ce soit lors de l’écoute de musique, de la radio, de la télévision ou de plateformes musicales. Elle offre une expérience sonore homogène et linéaire, ajustant automatiquement le volume pour éviter les pics sonores désagréables ou les moments de silence inaudibles. Cependant, il existe des dangers potentiels lorsque cette compression est poussée à l’extrême, entraînant la surcompression.

La surcompression, définie comme une compression excessive du son, peut devenir préjudiciable à la santé auditive lors d’une exposition prolongée. Des recherches récentes menées par le professeur Paul Avan, physiologiste à l’Institut de l’Audition à Paris, ont examiné les effets de l’écoute prolongée de musique surcompressée chez des cochons d’Inde, des animaux présentant une similitude auditive avec les humains.

Des résultats surprenants

Les résultats sont alarmants : la musique surcompressée a entraîné des effets néfastes, non pas sur l’oreille interne, mais sur la fatigue auditive des neurones de l’audition. Le Pr. Paul Avan explique que la surcompression « asphyxie » le système auditif en éliminant les microsilences, ces brefs moments de pause auditive nécessaires pour permettre aux oreilles de récupérer. Une autre étude a également mis en évidence les risques de la généralisation des basses fréquences, ajoutant à la complexité des facteurs nuisibles.

Ces découvertes ouvrent la voie à des initiatives visant à sensibiliser le public et à établir des normes de qualité sonore. Lors de la Semaine du Son de l’UNESCO, qui débutera le 15 janvier, chercheurs et acousticiens proposeront un label de qualité sonore, semblable à un « nutriscore » pour le son. Cette initiative pourrait être apposée sur des albums ou des plateformes musicales, offrant aux auditeurs des informations cruciales pour protéger leur santé auditive dans un monde où la surcompression sonore peut passer inaperçue.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page