Santé

Une étude confirme le lien entre sommeil et diabète

On le sait, le sommeil est essentiel pour être en bonne santé. « Un mauvais sommeil pèse sur l’équilibre glycémique, accroît le risque de développer un diabète chez des personnes prédisposées et peut aggraver un diabète existant », précise la Fédération française des diabétiques (source 1). Mais saviez-vous que dormir trop ou trop peu augmenterait le risque de souffrir de diabète de type 2 ? C’est ce que montre une étude publiée dans la revue Sleep Health en août 2023.

Les chercheurs néerlandais ont analysé les données de 5 561 volontaires âgés de 40 à 75 ans, provenant de l’étude de Maastricht. Ces données, fournies via des questionnaires et des accéléromètres fixés à la cuisse, décrivaient les habitudes de sommeil de chaque individu. Elles ont été comparées à des tests de tolérance au glucose, permettant de déterminer si les volontaires souffraient de prédiabète, de diabète de type 1 (exclus de l’étude) ou de type 2.

Résultat : il y a bien un lien entre la durée du sommeil moyen par semaine et le développement du diabète de type 2, aussi connu sous le nom de diabète gras. Les chercheurs ont constaté « une association en forme de U » entre ces deux éléments (source 2). En clair, les personnes qui dormaient très peu (5 heures) ou au contraire beaucoup plus (12 heures) que la moyenne avaient un risque plus élevé de développer un diabète de type 2. Et ce, indépendamment « du tabagisme, de la consommation d’alcool, de l’alimentation et de l’activité physique », des facteurs de risque majeurs de diabète de type 2.

Ces résultats soulignent l’importance de promouvoir des habitudes de sommeil saines afin d’éviter le manque de sommeil, estiment les chercheurs.

« Pendant le sommeil, les cellules adipeuses sécrètent une hormone (leptine) qui met en veille la sensation de faim. Le jour l’estomac, lui, sécrète une autre hormone (ghréline) qui facilite la prise alimentaire. La diminution du temps de sommeil pousse les personnes à manger plus, ce qui accroît le risque d’obésité », et donc de diabète, précise la Fédération française des diabétiques.

Quels sont les facteurs de risque du diabète de type 2 ?

En France, environ 5 % de la population souffre de diabète, maladie chronique qui se caractérise par l’excès de sucre dans le sang. Dans 90 % des cas, il s’agit d’un diabète de type 2, ou non insulinodépendant. Si des facteurs génétiques sont supposés, les facteurs de risque sont majoritairement liés à l’hygiène de vie :

  • l’âge : la majorité des personnes atteintes de diabète de type 2 ont plus de 40 ans ;
  • le poids : le surpoids ou l’obésité sont des facteurs de risque majeurs de diabète. « La présence d’un syndrome métabolique multiplie le risque de diabète de type 2 par 12 », estime le site Vidal (source 3) ;
  • la sédentarité ;
  • les antécédents familiaux de diabète.

Ainsi, la prise en charge du diabète de type 2 repose sur des traitements médicamenteux mais également « sur des mesures hygiéno-diététiques (alimentation équilibrée et activité physique) », précise le site Vidal. Un traitement nécessaire, puisque de graves complications peuvent survenir, « notamment sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les reins et les nerfs », selon Vidal.

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