Santé

Annie (42 ans) et Donatien (46 ans) « On a décidé de se séparer pour l’équilibre de notre fils »

Donatien, 46 ans, et Annie, 42 ans, ont été en couple pendant 11 ans. Ils ont eu ensemble un fils, désormais adolescent. C’est pour l’équilibre de celui-ci qu’ils ont décidé de se séparer il y a trois ans. 

Donatien se souvient avec émotion des débuts de leur couple : « Elle était si belle, j’étais fasciné. Je ne pouvais pas regarder d’autres femmes quand elle était dans la pièce. J’étais en couple au moment de notre rencontre et j’ai décidé de quitter celle avec qui je partageais ma vie. Ce n’était pas possible de lui mentir : j’étais déjà amoureux d’une autre. Les débuts, c’était magique. On était sur la même longueur d’onde. Vous savez ce cliché du fait que l’un peut finir les phrases de l’autre ? On était en plein dedans. Je pense même qu’à l’époque, nos amis ont été un peu agacés par ça. »

Mais avec les années, le couple se délite : « Ce n’est pas le manque d’amour qui a marqué la fin mais tout le reste. Je n’en pouvais plus que notre vie soit une longue liste de choses à faire. Elle n’était plus heureuse ni épanouie. Ça me brisait le cœur de nous voir comme ça. On a commencé à s’engueuler très régulièrement à cause de la frustration. Et même devant notre fils, qui n’en pouvait plus. On n’arrivait pas à faire autrement. Ça a pris des mois avant qu’on décide de se séparer. Et même ça, ça a été très difficile. Il y avait beaucoup de colère d’un côté comme de l’autre »

Mais les ex-amoureux décident de suivre une thérapie de couple pour gérer au mieux leur rupture : « Ça a été une idée d’Annie. J’ai toujours admis qu’elle avait des bonnes idées, même quand ça allait mal entre nous. Sur le coup, j’ai trouvé ça bizarre qu’elle propose une thérapie de couple alors qu’on était plus en couple mais j’ai vite compris où elle venait en venir. On a un enfant ensemble, c’est important que ça se passe au mieux entre nous. Il n’était pas question de se faire la gueule pendant des mois ou des années. »

Notre fils a déjà beaucoup souffert avant la rupture

Annie propose une thérapie de couple parce que c’est la seule alternative qu’elle trouve à la colère : « Au moment de notre rupture, j’étais très en colère contre Donatien. Je n’ai pas compris la façon dont il avait accepté de me traiter pendant des mois. Je n’arrivais pas à supporter l’idée qu’il m’ait déconsidéré à ce point-là. Je savais que j’allais mettre des années à le digérer. Mais on a un fils ensemble. Un fils qui a déjà beaucoup souffert avant la rupture. Alors quand je lui ai pris un rendez-vous pour aller voir un psychologue, j’ai demandé au cabinet s’ils avaient quelqu’un qui pourrait faire une thérapie de couple pour nous. Quand on m’a donné le contact, j’ai d’abord appelé pour savoir si mon idée était bonne. Je suis tombée sur quelqu’un de très compréhensif et qui m’a dit que plus de personnes devraient faire ce que je proposais de faire. Ça m’a mise en confiance. »

Les premiers rendez-vous se passent assez mal : « Heureusement que le psychologue était quelqu’un de chaleureux et de confiant parce que moi je n’y croyais vite plus. On passait les séances à se crier dessus et moi à pleurer. J’en sortais dans un état pas possible. Je peux dire que ça me faisait même du mal. Et puis, comme on arrache un pansement, j’allais mieux au bout de quelques jours. Le psychologue disait qu’on avait besoin de faire sortir tout notre ressentiment et les sentiments négatifs. Et il avait raison. Ça ne servait à rien de tout garder à l’intérieur de soi. Au début on se criait dessus et puis après plusieurs mois on a fini par vraiment se parler. Là, j’ai vu à quel point Donatien me manquait. »

Il ne restait que bons souvenirs et beaucoup de respect

Mais les ex-amoureux décident de ne pas essayer de se remettre ensemble : « On y a forcément pensé quand ça a commencé à aller mieux. Mais les sentiments amoureux n’étaient plus là. Il n’y avait plus de passion. Juste des bons souvenirs et beaucoup de respect. Je pense aussi qu’on avait peur de se mettre dans autre chose. Je n’arrivais pas à voir d’autres hommes et je savais aussi qu’il était seul de son côté. Ça, ça a pris encore un peu plus de temps. Mais au bout d’un an environ, j’ai rencontré quelqu’un à mon travail. Et j’ai été heureuse de voir que Donation était sincèrement heureux pour moi. Ça a aussi donné une autre couleur à notre relation. On arrivait à être co-parents mais il est devenu ensuite un vrai ami. Je suis heureuse de dire qu’il a encore une grande place dans ma vie. »

Pour elle, cette nouvelle relation n’a été possible que grâce à la thérapie de couple : « On aurait spiralé sur nos émotions négatives et on aurait fini par ne plus se parler du tout. Mais c’était important pour notre fils comme pour nous et je ne regrette rien. Je pense même que c’était la meilleure idée que j’ai pu avoir. Ça nous fait gagner du temps et ça nous a apporté la très belle relation qu’on a aujourd’hui. »

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