Santé

Des chiens de particuliers ont été entraînés à détecter Parkinson avec succès

Voilà une énième preuve, pour celles et ceux qui en doutaient encore, que l’on peut entraîner son chien à tout un tas de choses.

Dans une nouvelle étude, publiée sous forme de prépublication dans la revue bioRxiv (Source 1) dans l’attente d’être validée par des pairs, des chercheurs rapportent les excellents résultats de chiens de particuliers dans la détection de la maladie d’Alzheimer.

Des découvertes scientifiques récentes ont en effet mis en évidence la présence de composés organiques volatils uniques aux parkinsoniens dans le sébum, ce film lipidique sécrété par les glandes sébacées.

Des chiens entraînés à différencier les échantillons de sébum

Ici, quelque 23 chiens de races, d’âges et de milieux environnementaux différents ont été inclus dans une étude contrôlée et randomisée (comprenez, avec du hasard et de l’aléatoire). La période d’étude rapportée était constituée des deux dernières années d’un programme de formation de sept ans commencé en janvier 2016. L’étude a inclus 200 jours de séances de travail, entre 2021 et 2022.

Cela a pris environ 6 à 8 mois de formation, avec des chiens présents 3 à 4 jours par semaine”, a détaillé Lisa Holt, dresseuse certifiée et fondatrice de l’organisation PADs for Parkinson, au média en ligne IFLScience (Source 2). “Les chiens sont entraînés à faire la différence entre les échantillons de sébum positifs pour Parkinson (notés PD-positifs, pour “parkinson desease”) et les échantillons de sébum PD-négatifs. Ces échantillons ont été collectés auprès de personnes atteintes ou non de la maladie de Parkinson […] à l’aide de T-shirts avec lesquels les donneurs dormaient pendant la nuit, ou de cotons-tiges prélevés dans le haut du dos et le bas du cou”, a-t-elle ajouté.

Une précision allant jusqu’à 90 %

Au bout des deux ans, les 23 chiens présentaient une sensibilité et une spécificité olfactives respectivement de 89 et 87 % entre les échantillons de sébum positifs pour Parkinson ou négatifs. Dix des 23 chiens ont même présenté une sensibilité et une spécificité moyennes de 90 % ou plus.

Rappelons que la sensibilité désigne la proportion de cas positifs qui sont bien détectés par le test, là où la spécificité est la proportion de cas négatifs qui sont bien détectés par le test. En clair, une spécificité de 87 % indique que 87 % des individus négatifs ont été désignés comme tels par les chiens.

Pour les chercheurs, ces résultats ne font aucun doute : nos chiens domestiques peuvent tout à fait être dressés pour distinguer les échantillons de sébum de parkinsoniens de ceux de personnes non touchées par cette maladie neurodégénérative. L’étude, qui doit encore être approuvée par la communauté scientifique, fournit des preuves supplémentaires quant à la présence de composés volatils propres à Parkinson dans le sébum.

[L’odorat des chiens] est 10 000 à 100 000 fois plus sensible que celui d’un humain. Ils peuvent inspirer et expirer en même temps. Ils peuvent utiliser leurs narines gauche et droite différemment afin de sentir en stéréo. Célébrez votre chien. Votre chien est incroyable”, a conclu Lisa Holt à nos confrères d’IFLScience.

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