Santé

L’IA permet une détection plus précoce du diabète

Selon Santé publique France, la prévalence du diabète traité par médicaments était estimée à 5,3 % de la population en 2020. Un nouveau modèle d’intelligence artificielle révèle que les images radiographiques mettent en évidence des signes avant-coureurs de diabète. Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications. Ce modèle informatique permettrait de détecter la présence d’un diabète et, ainsi, de prévenir l’apparition de certaines complications.

Chaque année, des millions de personnes réalisent des radiographies pulmonaires pour des douleurs thoraciques, des difficultés respiratoires, des blessures ou avant des interventions chirurgicales. Ces images sont intégrées au dossier médical des patients et peuvent représenter une aide au diagnostic de diabète ou d’autres maladies. « Les radiographies pulmonaires offrent une alternative » opportuniste « au test universel du diabète », souligne Judy Wawira Gichoya, professeure adjointe de radiologie et de sciences de l’imagerie et chercheuse principale. « Il s’agit d’une application potentielle passionnante de l’IA pour extraire des données de tests utilisés pour d’autres raisons et avoir un impact positif sur les soins aux patients ».

Un traitement précoce

Comme l’explique le communiqué de presse de l’étude, ce modèle d’IA a été formé sur plus de 270 000 images radiographiques de 160 000 patients, avec une identification des caractéristiques de l’image qui prédisent le mieux un diagnostic ultérieur de diabète. « Les méthodes ont indiqué que l’emplacement des tissus adipeux était important pour déterminer le risque, une logique qui s’aligne sur les découvertes médicales récentes selon lesquelles la graisse viscérale dans le haut du corps et l’abdomen est associée au diabète de type 2, à la résistance à l’insuline, à l’hypertension et à d’autres conditions », détaille le communiqué.

« Le diabète est une maladie chronique où la répartition des graisses corporelles est importante. Plus la durée de la maladie est longue, plus le contrôle glycémique est mauvais et plus le risque de complications est élevé », rapporte Francisco Pasquel, professeur agrégé à la division d’endocrinologie, métabolisme et lipides. Avant de compléter : « L’approche opportuniste consistant à utiliser des radiographies pulmonaires pour identifier les personnes les plus à risque de diabète, avant même qu’un pic ou une baisse de la glycémie ne se produise, est une méthode prometteuse qui peut aider à améliorer les résultats grâce à des mesures préventives ou à un traitement précoce ».

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