Tout savoir pour faire l’amour en public sans risques

Dans une voiture, un ascenseur, sur la plage ou dans une forêt… Le fantasme de faire l’amour dans un lieu public est un classique avec plusieurs avantages. Mais que dit la loi ? Quelles précautions prendre pour que la cavalcade ne tourne pas en flop ? Le point avec Emmanuel Faure, sexothérapeute et psychothérapeute de couple et individuel.

« Si votre quotidien vous semble parfois normalisé, aseptisé, balisé sans réelle fantaisie, pourquoi ne pas y introduire un peu de sensations nouvelles et uniques en osant faire l’amour ailleurs que dans votre lit ou sur le canapé du salon ? » pose le sexothérapeute, Emmanuel Faure. En prenant le risque de l’inattendu, loin de l’hyper-contrôle, votre histoire amoureuse pourrait, en effet, bien s’envoler ! « Certains, l’ayant testé en ont depuis fait un mode de vie et toute occasion est désormais bonne pour sauter le cap » ajoute Emmanuel Faure. Détails sur les raisons qui peuvent nous motiver à oser :

• Il y a d’abord la nouveauté : « Le changement de décor peut aider à briser la routine et à apporter de la nouveauté dans la vie sexuelle, ce qui peut être stimulant pour le couple » indique Emmanuel Faure.
• L’excitation de l’inconnu, de l’interdit : le fait de s’engager dans une activité intime dans un lieu inhabituel peut augmenter l’excitation et le désir tout en intensifiant la passion.
• L’inattendu. « Surprendre son·a partenaire qui ne s’attend pas à ce que vous lui fassiez cette proposition dans tel ou tel endroit public, peut apporter du charme et pimenter la relation » explique Emmanuel Faure, aussi thérapeute de couple.
• La créativité : chercher des endroits insolites pour l’intimité nécessite de la créativité et de la planification, ce qui peut être stimulant pour les deux partenaires.
• L’adrénaline : l’idée d’être potentiellement surpris ou pris en flagrant délit peut intensifier l’expérience sexuelle et le degré d’excitation.
• La connexion : « L’intimité de l’endroit inhabituel peut permettre aux partenaires de se sentir encore plus proches l’un de l’autre. Le moment partagé deviendra alors un acte de connexion émotionnelle et physique, renforçant ainsi les liens affectifs » poursuit Emmanuel Faure, sexothérapeute. Ces moments peuvent aussi constituer des instants uniques, intenses et mémorables et aider à forger des souvenirs fort dans l’histoire du couple qui pourra se les remémorer ensuite avec plaisir.
• Les sens en éveil : l’environnement insolite (en public) peut stimuler les sens par son atmosphère particulière, en écoutant des sons inhabituels (oiseaux, vent, vagues, bruit de restaurant…) ou en découvrant de nouvelles sensations (grain de sable, branchage, promiscuité des lieux…)
• Sensation de liberté : faire l’amour dans un endroit public peut vous donner un sentiment de lâcher-prise, loin des contraintes et des responsabilités de la vie quotidienne. Cela permet de se concentrer pleinement sur le moment présent.
• La dimension esthétique : « La beauté qui vous entoure dans ces endroits publics (paysage, monuments historiques, cascades….) peuvent ajouter une dimension romantique à l’expérience » indique le thérapeute.

Une rue, une forêt, une plage, un parking mais également, les lieux accessibles au public (toilettes de centres commerciaux, de restaurants, de bars…) ; les hôtels, le cinéma ; les bâtiments publics (hôpitaux, écoles, administrations…), les commerces (cabine d’essayage) sans oublier les lieux de travail, ou encore les transports publics (trains, avions…) sont autant de possibilités qui s’offrent à vous.

Paris, ville romantique par excellence, ne manque pas de recoins pour s’adonner à l’amour en public mais en toute intimité toutefois. Les hôtels du love où vous pouvez louer une chambre pour une heure seulement comme au Love Hôtel (88 rue Saint-Denis (1e)) sont une option. Tout comme les lieux d’études (jardin botanique de la Faculté de Pharmacie de Paris (6e), bibliothèques…), les espaces verts aux heures calmes (par Monceau, jardin des Plantes…) ou encore les toilettes des grands hôtels et restaurants. 

• Préparer le terrain : pour éviter de se faire surprendre en plein ébats sexuels, on fera un repérage des lieux en amont, en vérifiant les angles de vues mais aussi les heures où il y a moins de fréquentation.
• Se protéger : pour éviter les grossesses non-désirées et les risques de transmissions d’IST (infections sexuellement transmissibles), on pense à prendre avec soi des préservatifs, surtout en cas de rapport avec un· e partenaire occasionel·le.
• Zapper les préliminaires :si chez soi à domicile, dans un lit par exemple, on peut en effet prendre son temps, dans un lieu public (parc, toilettes de restaurant…), mieux vaudra aller à l’essentiel et donc s’adonner au quick sexe.
• Être discret : furtivité et silence sont les maîtres-mots du sexe en public. 
• Porter des vêtements adaptés : il sera plus facile de faire l’amour si la femme porte une jupe ou une robe facilement relevable plutôt qu’un jean serrant ou une combinaison pantalon qu’il faudrait baisser entièrement pour accéder aux parties génitales. Un long manteau est une autre solution sexy et pratique pour accueillir les deux partenaires.

« Donc faire l’amour en publique oui, à condition bien sûr que les partenaires concernés soient tous les deux d’accord avec cette pratique ». Vous l’aurez compris, pas de sexe sans consentement, et quelque soit l’endroit.

L’infraction d’exhibition sexuelle est un délit réprimé par l’article 222-32 du Code pénal qui dispose que « l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende » (source 1). 

S’arrêter sur un parking ou sur le bord d’une chaussée ne doit pas vous faire perdre de vue que vous êtes avant tout sur le domaine public. L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est comme évoqué plus haut, punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende (source 1). 
Faire l’amour en conduisant est également punissable. On parlerait ici de défaut de maîtrise du véhicule, encadré par l’article R412-6 du Code la Route (source 2) : « Tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur. Celui-ci doit, à tout moment, adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation. Il doit notamment faire preuve d’une prudence accrue à l’égard des usagers les plus vulnérables. »

Avertissements dits, plus qu’à se lancer (ou pas) !