Vos enfants croient encore au père Noël : comment leur en parler ?

Julie, 45 ans : « Je sentais que mes réponses allaient les décevoir » 

Je ne leur ai pas dit que le père Noël n’existait pas. De toute façon, en général, ils le découvrent par eux-mêmes, souvent au CP. À cet âge-là, ils commencent à comprendre que c’est une grande arnaque. J’ai senti que mes deux enfants commençaient à douter, à se poser des questions. Mais je sentais aussi qu’ils avaient encore envie d’y croire et que mes réponses allaient les décevoir. Est-ce que je devais leur mentir en sachant qu’ils me faisaient une confiance totale ? En sachant qu’ils cherchaient une affirmation ou une infirmation ? J’avais l’intuition que j’allais briser cette jolie croyance et qu’ils allaient être triste. Il était important qu’ils aient confiance en moi et ma parole. J’ai toujours essayé d’être le plus sincère possible avec eux, mais je craignais qu’ils se disent que les parents sont capables de mentir éhontément.  

Le biais que j’ai trouvé, c’était de dire : « On dit qu’il existe ». Pas moi, « on ». Aussi, de leur demander leur avis. « Qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu as envie de croire qu’il existe ? ». Ils m’ont répondu que c’était le cas. Je leur disais que moi aussi j’avais envie d’y croire et qu’ils avaient le droit d’y croire s’ils en avaient envie. Comme ça plus tard, ils se diront que je leur ai laissé une porte ouverte.