Bientôt une pilule contre la dépression du post-partum ?
Alors que la dépression du post-partum touche 10 à 15 % des mères, un médicament expérimental appelé « zuranolone », pourrait permettre de soulager les symptômes dépressifs, selon une étude américaine.
Un comprimé pourrait bientôt apaiser la détresse psychologique des jeunes mamans. La dépression du post-partum est un fléau qui touche 10 à 15% des mères dans le monde, selon un rapport de la Commission des 1 000 premiers jours. Cette période de souffrance, à ne pas confondre avec le baby blues, survient généralement dans les semaines et les mois qui suivent l’accouchement.
La dépression du post-partum se caractérise par différents symptômes, tels que le sentiment de ne pas être à la hauteur dans son rôle de mère, l’impression de ne pas être en mesure de s’occuper de son bébé, ou encore un sentiment d’irritabilité et de rejet de son enfant, détaille l’Assurance maladie. « Elle est grave, car en plus d’altérer la santé maternelle, elle peut entraîner des troubles de l’attachement mère-enfant qui nuisent au bon développement du nourrisson », ajoute le site Ameli. Une réalité d’autant plus inquiétante, que la plupart des femmes concernées ont tendance à s’isoler. Face à ce problème de santé publique, une équipe de scientifiques américain·es s’est penchée sur la façon dont pourraient être traités les symptômes de la dépression du post-partum.
« Une amélioration des symptômes dépressifs »
Les chercheur·ses ont examiné l’efficacité d’un médicament oral appelé « zuranolone ». Ce traitement peut être administré sous forme de pilule, sur une durée de 15 jours environ. « Le médicament n’est pas un antidépresseur ; c’est un stéroïde qui réduit les symptômes en équilibrant le déclenchement des neurones dans les réseaux impliqués dans l’humeur et le comportement. Après deux semaines, le patient arrête de les prendre et consulte son médecin pour les prochaines semaines », précisent les auteurs de l’étude dans un communiqué, relayé par « Santé Magazine ».
Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont fait appel à 196 patientes, pour une expérience qui a duré 45 jours. Résultat, « le traitement par zuranolone a entraîné une amélioration statistiquement significative des symptômes dépressifs », indique la revue « American Journal of Psychiatry », dans un article publié le 26 juillet dernier. Il peut néanmoins occasionner des effets indésirables, tels que de la somnolence et des étourdissements. « Aucune perte de conscience, aucun symptôme de sevrage ou augmentation des idées ou comportements suicidaires n’ont été observés », précisent les auteurs de l’étude. Des résultats prometteurs.
