Santé

Elles aiment des hommes plus jeunes : témoignages

STÉPHANIE, 44 ANS

Sur les applis, les hommes de plus de 45 ans sortent de quinze années de vie commune qu’ils décrivent comme le bagne et sont odieux dans leur façon d’envisager l’avenir. J’ai fini par me dire que je n’allais jamais y arriver. Et puis l’été dernier, dans un bar à Zurich, un garçon beau, grand et musclé m’aborde. On se marre. Je finis la nuit avec lui. Quand il m’annonce qu’il a 29 ans, j’ai un petit choc. Mais au moment où je rentre à Paris, il m’appelle. Depuis, on se voit régulièrement. J’ai eu du mal à accepter la différence d’âge mais il m’a convaincue qu’il s’en foutait. Son projet ? Être gentil avec moi. Il est tendre, à l’écoute, sensuel, ultra-performant. La relation a changé mon radar : je ne regarde que les hommes de 30 ans. C’est dingue. Trois de mes copines sortent aussi avec des garçons plus jeunes, et j’ai remarqué qu’ils avaient le même profil : indépendants, ouverts, avec une liberté qui leur permet de sortir de leur meute et d’aller vers des personnes différentes.

PAULINE, 45 ANS

Je sortais d’une relation avec l’archétype du phallocrate : plus vieux, beaucoup de pouvoir, et qui te met bien la tête sous l’eau malgré ses problèmes d’érection en laissant entendre que, sans lui, t’es périmée. J’ai connu Nicolas via  Tinder, il avait 28 ans et moi 41. Je n’avais pas fait gaffe à l’âge, il s’en fichait. Les hommes ont souvent un spectre de désir plus large que le nôtre. Depuis, on se voit une fois par mois environ. Chaque fois que je regarde son corps, j’ai l’impression d’être au Louvre. Une grande volupté se dégage de lui. Il ne sera jamais le genre à dire qu’il a sommeil à 22 heures, et ses abdos sont fermes. À 28 ans, les hommes ont moins d’a priori. C’est mon regard sur moi qui coinçait, pas le sien. J’encourage les femmes à essayer au moins une fois dans leur vie. C’est très thérapeutique.

MARIANNE, 47 ANS

Il m’a draguée à la terrasse d’un café. Je prenais un petit déjeuner avec mes enfants, il terminait sa nuit en bande. Il avait 28 ans, moi 42. Ça a duré cinq ans et demi. J’ai aimé sa profondeur, son empathie et son élan amoureux encore intact, quand ceux de mon âge sont souvent blasés. Il travaille dans la politique, très engagé à gauche, et du côté des femmes. Je sortais très énervée d’une expérience maritale, il a épongé cette colère avec une certaine délicatesse. Tout ce que j’exigeais au sein du couple lui paraissait normal. Il n’était pas nécessaire d’avoir une discussion sur la  charge mentale. Je m’exprimais beaucoup plus facilement dans la vie domestique, sexuelle, sentimentale. Et le pouvoir que nous avions chacun sur l’autre rendait les choses équilibrées : il était plus jeune, mais j’avais plus de maturité et je me sentais très puissante. C’est libérateur. On se sent aussi plus jeune quand on fait l’amour avec un jeune homme. Ses copains de 25 ans acceptaient naturellement ma présence, et je trouvais naturel d’être avec eux car j’aurai toujours un truc juvénile à l’intérieur. J’ai vécu ma vie adulte comme une expérience qu’il fallait avoir, avec mari, appartement, enfants, mais je me sentais dans un jeu de rôle qui correspondait à des injonctions sociales. Ce n’est pas rien de revivre l’amour comme à 20 ans. On se retrouve sur des valeurs essentielles.

SOPHIE, 49 ANS

J’ai passé quinze ans avec un homme qui avait dix-sept ans de plus que moi et déjà deux enfants. Nous en avons également eu un ensemble. Puis je suis restée quelques années avec un homme de mon âge. Une fois célibataire, j’ai testé Tinder. Je me suis retrouvée à sortir avec des hommes de vingt ans de moins. Sans l’avoir vraiment cherché, car c’est l’âge de mes beaux enfants. Mais sur l’appli, ceux de ma génération sont mous, ont du mal à aligner plus de trois mots. Au contraire, les 25-35 ans sont très nombreux à me draguer. Ils ont une approche plus jolie, font des belles tournures, n’arrêtent pas de dire que je suis belle. Tout est plus drôle et fluide. On a finalement beaucoup de goûts communs. Sans compter que ce sont souvent de meilleurs amants. jolie, font des belles tournures, n’arrêtent pas de dire que

MADELEINE, 54 ANS

J’ai eu une histoire très longue avec quelqu’un rencontré jeune, jusqu’à la séparation à 45 ans. Passé la tristesse, j’avais l’impression de tout recommencer à zéro, comme si j’avais de nouveau 20 ans. D’ailleurs j’ai eu un emballement rapide pour un garçon de vingt ans de moins, rencontré au bureau. Comme je lui plaisais aussi, nous avons démarré une relation. Ça m’a redonné confiance en moi. Il y a une satisfaction narcissique dans le fait d’être désirée par quelqu’un de plus jeune. Soudain, tu existes dans l’oeil de quelqu’un qui te trouve belle et se fout de ton âge alors que tu es dans une phase où tu réalises que tu deviens invisible dans l’espace public. C’était très vivifiant. Ensuite, j’ai continué sur les applis avec des hommes de quinze-vingt ans de moins, sans doute pour me prouver que  j’étais encore séduisante. J’ai fini par me lasser le jour où j’ai trouvé des Chocapic dans la cuisine de l’un d’entre eux, en réalisant que même ma fille avait arrêté les Chocapic depuis longtemps.

KEVIN, 26 ANS

C’était la fin de ma mission à la Réunion, l’équipe avait organisé une fête. Je l’ai repérée tout de suite. Elle a été surprise que je la drague. « Moi, tu es sûr ? Je ne suis pas trop vieille ? » Je la trouvais belle, hyper désirable, j’avais envie de coucher avec elle. On a passé une super nuit, elle avait une énergie dingue et savait précisément ce qu’elle voulait. Je suis parti le lendemain. J’en garde un excellent souvenir, même si on ne s’est jamais revus.

MAXIME, 34 ANS

À 26 ans, alors que je venais d’intégrer une nouvelle boîte, je rencontre Catherine, 39 ans, à un pot de boulot. Deux semaines plus tard, on couche ensemble. Avec elle, tout est naturel. Même avec ses enfants de 7 et 10 ans. C’est vraiment super mais au bout d’un an, je flippe et la quitte, avant de réaliser que c’est une connerie. Aujourd’hui, nous sommes toujours ensemble. Ses enfants ont passé leur brevet et leur bac, j’en suis fier. Quelqu’un de plus âgé, avec une famille, structure ta vie tout de suite. Elle m’a demandé si je voulais un enfant. Je n’étais pas sûr, mais on a finalement essayé. Ça s’est soldé par une fausse couche, je ne pense pas que nous recommencerons. Je préfère ne pas me projeter dans le futur. L’important ? On est bien.

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