Santé

Bientôt une thérapie génique pour soigner l’alcoolisme ?

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« L’alcool c’est deux verres par jour et pas plus ». Un défi difficile voire impossible pour les millions de Français souffrant d’alcoolisme. Heureusement, des solutions sont mises au point pour aider ceux qui en ont besoin à sortir de cette situation dangereuse pour la santé.

Des chercheurs américains viennent d’élaborer une thérapie génique – un traitement basé sur l’introduction de matériel génétique dans des cellules – prometteuse. Quatre primates accoutumés à l’alcool ont reçu un virus modifié porteur d’un gène censé agir sur le circuit cérébral de la récompense, « qui joue un rôle majeur dans l’alcoolisme » (source 1). En effet, « la consommation excessive d’alcool altère certaines voies nerveuses dans le cerveau qui impliquent la libération de la dopamine », une hormone émise dans ce circuit de récompense, expliquent les chercheurs. Et plus cette consommation augmente, plus ce système est modifié. C’est ce phénomène que les chercheurs ont tenté, pour la première fois, de rectifier. « Actuellement, il n’existe aucune thérapie ciblant les circuits cérébraux qui sont altérés par une consommation soutenue et importante d’alcool ».

À ce stade de l’étude, les résultats, publiés dans la revue Nature Medicine, sont très prometteurs, notamment pour prévenir les fréquentes rechutes. La thérapie génique a en effet « éliminé le retour au comportement de consommation d’alcool sur une période de 12 mois de défis répétés d’abstinence et de réintroduction de l’alcool. Ces résultats précliniques suggèrent que la thérapie génique ciblant la prévention des rechutes pourrait être une stratégie thérapeutique potentielle pour l’addiction à l’alcool », estiment les chercheurs.

L’alcoolisme, une prise en charge difficile

Ce traitement innovant est d’autant plus une bonne nouvelle puisque les traitements de l’alcoolisme existant aujourd’hui sont loin d’être suffisants. « Les études ont montré que, quatre à dix ans après un sevrage hospitalier, 60 à 85 % des personnes ont rechuté au moins une fois », selon le site Vidal. Le sevrage est difficile, avec peu d’options de traitements. Cette maladie représente pourtant un enjeu de santé publique majeur : elle est la 2e cause de mortalité évitable en France puisqu’elle tue près de 50 000 Français par an.

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