Cancer du sein : selon une étude, le sport et l’alimentation aident à lutter contre la maladie
Le sport et l’alimentation, remèdes universels ! Une étude américaine publiée en septembre 2023 dans le Journal of Clinical Oncology a étudié l’effet du sport et de l’alimentation auprès de 173 femmes sous chimiothérapie pour un cancer du sein. Pour la moitié d’entre elles – de façon aléatoire – un régime alimentaire et un programme sportif spécifiques ont été mis en place. Les femmes devaient par exemple, sur les conseils de diététiciens agréés en oncologie, limiter leur consommation d’aliments transformés, manger plus de 5 fruits et légumes par jour, et une dose précise de fibres, sucres et viande. Une alimentation saine, quand elle est possible malgré les effets indésirables du traitement, permet de lutter contre ceux-ci et apporter au corps les nutriments et l’énergie essentiels pour combattre la maladie. Concernant le sport, « des séances de conseil et des exercices à domicile, y compris un programme d’entraînement progressif de la force » étaient proposés, avec un objectif de plus de « 150 min/semaine d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse ou 75 min/semaine d’activité physique d’intensité vigoureuse et un entraînement de la force deux fois par semaine » (source 1).
« Améliorer potentiellement les résultats de survie »
Résultat : celles qui ont suivi ce coaching alimentaire et sportif avaient près de deux fois plus de chances d’avoir une réponse pathologique complète (pCR), c’est-à-dire une absence de cellules tumorales invasives résiduelles après la chimiothérapie. Ce « facteur prédictif reconnu de récidive et de mortalité », indique l’étude, concernait en effet 53 % des femmes du groupe « coaché », contre 28 % des autres. Plus précisément, « l’intervention portant sur le régime alimentaire et l’exercice physique a été associée à une réponse pathologique complète plus élevée chez les patientes atteintes d’un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs/récepteurs 2 du facteur de croissance épidermique humain négatifs et triples négatifs soumis à une chimiothérapie néoadjuvante », expliquent les chercheurs de l’étude.
« Nos résultats pourraient fournir aux oncologues une intervention de soins de soutien qui affecte la capacité à améliorer potentiellement les résultats de survie », espèrent les auteurs de l’étude. « Il n’est pas trop tard pour que les oncologues recommandent ces comportements sains aux patients », estime la Dre Tara Sanft, auteur principal de l’étude dans un communiqué (source 2). L’alimentation et l’activité sportive, en plus d’être des facteurs de prévention de cancer du sein, pourraient ainsi également participer à la prise en charge chez les femmes qui combattent la maladie. « Dans un essai précédent », les chercheurs avaient déjà découvert « que l’exercice physique modifiait l’expression des gènes dans les tumeurs du sein, ce qui suggère que l’exercice physique pourrait avoir un effet direct sur le cancer du sein ». Autant de preuves qui donnent envie d’enfiler une tenue de sport et de manger des repas équilibrés !
