Santé

J’ai arrêté l’alcool pendant 3 mois et voilà ce qui a été le plus dur, et les résultats sur mon corps

Après des vacances estivales à la campagne en juillet entre amis où je n’ai pas vu une bouteille d’eau passer, deux semaines en août en bord de plage avec de longs apéros au rosé, et une semaine au Mexique où je n’ai boudé ni la tequila ni la piña colada, me voici rentrée à Paris, fin août, bien imbibée d’alcool. En temps normal, je bois, dirons-nous, « normalement ». Quasiment rien la semaine, à moins d’avoir un dîner ou un apéro, et les week-ends, où les soirées sont fréquentes, j’ai une tendance à bien faire la fête. Alors pourquoi choisir de faire un Dry Trimester, plutôt que d’attendre janvier, quand tout le monde ou presque est en pause, que les soirées sont plus rares, qu’on préfère rester au chaud chez soi, qu’on n’a plus d’argent après les fêtes, et qu’il est donc plus simple d’arrêter ?

Après des vacances arrosées, cumulées au soleil, j’ai voulu prendre soin de moi, de ma peau, et j’ai repensé à ce témoignage que nous avions publié sur le Dry January, dans lequel les bienfaits de l’arrêt de l’alcool étaient plus qu’évidents. Et je n’ai plus 20 ans, j’en ai 37. Je récupère moins bien. Alors me voici, le 24 août, prête à entamer 30 jours sans alcool. Quel mauvais choix de date ! Il fait encore chaud dehors, le soleil se couche tard, les propositions de sorties se multiplient. Donc pour ne pas déprimer, je ne change rien à ma routine, je continue de sortir, mais le Coca sans sucre a remplacé le rosé, la bière ou le champagne. Je sais, le Coca n’est pas forcément le meilleur substitut, pour bien faire il faudrait que je boive de l’eau, mais l’idée n’était pas non plus d’avoir une vie sans saveur.

Gérer les sorties sans alcool

Comme je ne suis pas une accro à l’alcool qui entrerait en désintox, mon corps ne ressent absolument aucun manque. Le plus dur, finalement, c’est l’autre. Tous ces amis à qui il faut justifier en permanence le fait que l’on refuse de boire, assurer qu’on n’est pas enceinte, et cette phrase devenue ma blague récurrente : « Mais tu vas voir, on va passer une très bonne soirée quand même ! » En parallèle, un ami de mon cercle proche arrêtait la cigarette et tout le monde le félicitait et l’encourageait. Et je me faisais un plaisir d’ajouter : « Vous voyez, ça ne vous viendrait pas à l’esprit de lui dire : “Allez, samedi soir on sort, tu fumeras bien une petite cigarette avec nous ?” » Puisque toutes ces mêmes personnes pensaient que pour l’anniversaire d’untel, ou pour la soirée d’un autre, j’allais prendre un petit verre avec eux pour l’occasion.

Un soir, en terrasse, à la mi-septembre, je me retrouve avec une bande de copains, dont un homme que je n’ai vu qu’une fois dans ma vie. Il m’observe pendant que je bois mes Coca, et en fin de soirée, il me dit : « La dernière fois qu’on s’est vus, tu avais bu, tu étais si drôle. Et là, t’es complètement sobre, eh ben tu es tout aussi drôle ! »

Un mois pour sentir la différence

Mais alors que j’enchaînais les semaines sans alcool, je me suis mise à effectuer des recherches. Quelle ne fut pas ma déception en apprenant que les bienfaits mettaient un mois à être vraiment visibles sur le corps. Le Dry January, s’il fait du bien au foie, dès qu’on se met à avoir meilleure mine, à se sentir plus léger, c’est à ce moment-là que l’on reprend l’alcool. Je me suis alors dit, car j’aime les challenges, que je ferais durer le plaisir jusqu’à la fin de l’année. Ou du moins, jusqu’à décembre, car je ne voulais pas me priver de bulles pour les fêtes. Si j’ai tenu un mois sans problème, je peux en tenir trois. Techniquement, je peux tenir une vie entière. Mais je n’en suis pas là.

Les bienfaits sur le corps

Début octobre, le moment le plus gratifiant arrive : on me complimente. J’ai bonne mine, ma peau est nickel, je me suis affinée. Sans rien changer d’autre. Je mange la même chose, je sors autant, mais… je dors mieux. Je le sens. Je suis plus fraîche le matin, il n’y a pas de réveils difficiles le week-end. Mon petit plaisir coupable, c’est de regarder tout le monde autour de moi, en soirée, après un verre de trop, et d’imaginer leur lendemain difficile, et de mon côté d’être comme une fleur, avec les idées claires. Je me suis surprise à être capitaine de soirée, à mettre des gens dans des taxis. Et comme je dors mieux, je suis plus en forme, je m’octroie plus souvent des virées à la salle de sport. C’est un cercle vertueux. Ce n’est pas pour rien qu’on demande aux marathoniens d’arrêter l’alcool au moins un mois avant la course.

Et puis, il y a eu les vacances de la Toussaint, au Québec, avec Halloween. La tentation omniprésente. Mais je n’ai pas flanché. La volonté était trop forte, et, après deux mois sans alcool, mes proches avaient arrêté d’essayer de me forcer à boire.

La reprise

Bizarrement, c’est en novembre que l’envie est revenue. À un très bon dîner, je voyais mes voisins de table avec un verre de vin, je les jalousais. Pire encore, dans la nuit qui a suivi ce dîner, j’ai rêvé que je buvais un verre par erreur, et j’avais honte. Qu’essayait de me dire mon subconscient ?

J’avais prévu de reprendre autour du 10 décembre, en douceur. Je ne voulais pas arriver entièrement sobre pour les fêtes de fin d’année et prendre le risque d’être soûle au réveillon de Noël après deux verres de vin. Mais ce lundi 4 décembre, j’étais invitée à un dîner de gala, et j’ai senti que c’était le moment d’accepter une coupe de champagne (soyons honnêtes, j’en ai accepté trois). J’ai tenu trois mois et demi sans alcool. Un record personnel. Mon marathon de la sobriété. J’ai le teint éclatant, j’ai perdu 4 kilos tout en mangeant raclette et poutine, et j’ai bien repris le sport. Où que l’on dîne, il y aura toujours des boissons sans alcool, et peu importe les remarques de votre entourage, rappelez-vous que vous entretenez votre santé en diminuant votre consommation d’alcool. On n’a pas besoin d’ivresse pour passer une bonne soirée. Et même si un plateau de fromages sera toujours mieux accompagné d’un verre de vin rouge que d’un verre de Coca, je suis prête à enchaîner sur un Dry January, et me refaire un Dry Trimester l’année prochaine pour continuer d’être au top de ma forme.

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