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Voici ce qui va changer à l’école à la rentrée 2024

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Les professeurs auront le « dernier mot » pour les redoublements

Ce ne sera plus aux parents de donner « le dernier mot » pour le redoublement de leur enfant, mais aux professeurs. L’objectif : « donner toutes les chances à nos élèves de réussir », a annoncé le ministre de l’Éducation nationale. « Personne ne connaît mieux que vous le niveau de vos élèves, et pourtant… Votre avis quant aux conditions de passage de vos élèves dans la classe supérieure a été rendu accessoire dans le texte même du Code de l’éducation », a regretté Gabriel Attal. Pour ce faire, un décret sera publié début 2024 pour que cette mesure soit mise en œuvre à la rentrée de septembre 2024. Le classement Pisa 2022, publié quelques heures avant les annonces du ministre, montre « un grand changement » concernant le redoublement : 10 % des élèves Français de 15 ans ont redoublé au moins une fois, contre 40 % il y a 20 ans (source 1).

Le ministre de l’Éducation nationale a également annoncé que les professeurs pourraient « recommander, voire prescrire » des stages de réussite à réaliser pendant les vacances scolaires, « conditionnant le passage des élèves en classe supérieure ». Une mesure critiquée par le syndicat écolier FSU-SNUipp : ces « stages existent depuis 2008. S’ils avaient fait preuve d’efficacité, cela se saurait » (source 2).

Des nouveaux programmes en primaire

« Tout se joue dès l’école primaire », estime Gabriel Attal. Les programmes de l’école primaire seront donc révisés « dès la rentrée prochaine », en commençant par les classes de la maternelle au CE2. Les programmes des classes de CM1 et CM2 attendront donc la rentrée 2025.

Less nouveaux programmes concerneront en priorité les mathématiques, pour lesquelles le niveau des élèves Français s’est particulièrement dégradé : « la forte baisse observée en France entre 2018 et 2022 est la plus importante observée depuis la première étude Pisa »en 2000, note le classement Pisa. Le niveau des élèves en maths a en effet baissé de 21 points, contre 15 points en moyenne dans les pays membres de l’OCDE.

Pour pallier cette baisse inquiétante, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé que « la révision des programmes de l’école primaire nous permettra d’adopter progressivement la méthode de Singapour pour les mathématiques, anticipant par exemple l’apprentissage des fractions et des nombres décimaux dès la classe de CE1 ». Cette méthode « qui a fait ses preuves » dans les 70 pays dans lesquels elle a été appliquée, depuis sa mise en place dans le pays éponyme, qui est depuis en tête des classements de niveau en mathématiques.

Des groupes de niveaux au collège

Une mesure pas vraiment nouvelle : des groupes de niveaux en mathématiques et en français seront instaurés au collège, dès la rentrée prochaine en sixième et cinquième, puis en 2025 pour les classes de quatrième et troisième. Les effectifs seront réduits pour les groupes les plus en difficulté, a promis le ministre de l’Éducation nationale : « Des créations de postes permettront de limiter le groupe des élèves les plus en difficulté à une quinzaine d’élèves ».

Mais les syndicats regrettent que cette « bonne vieille méthode » ne stigmatise les élèves et ne vienne renforcer les inégalités dans les écoles. Aussi, « ce n’est pas en supprimant 1709 postes dans le premier degré à la rentrée 2024 que nous y parviendrons », regrette le syndicat FSU-SNUipp, faisant référence aux suppressions de poste récemment annoncées par le ministre. D’ailleurs, selon le rapport Pisa 2022, 67 % des élèves ont souffert de la pénurie de professeurs.

Des changements concernant les épreuves

Première annonce au sujet des épreuves : le brevet sera désormais obligatoire pour entrer au lycée, et ce à partir de 2025. Gabriel Attal veut en effet « donner une véritable exigence au diplôme national du brevet ». Les élèves qui n’obtiendront pas le brevet rejoindront alors une classe « prépa-lycée » afin de « consolider leur niveau, rattraper leur retard et être mieux armés pour la suite ». Aussi, les épreuves du brevet représenteront 60 % de la note finale de l’examen, contre 50 % aujourd’hui.

Concernant le baccalauréat, une nouvelle épreuve anticipée – donc à la fin de la première – de mathématiques et culture scientifique viendra s’ajouter à celle de français à partir de l’année scolaire 2025-2026, pour l’ensemble des élèves.

Des manuels scolaires labellisés et un outil d’intelligence artificielle

Le ministre de l’Éducation nationale souhaite que les manuels scolaires de primaire soient labellisés. « Les manuels jouent un rôle clé. Or, 60 % des élèves n’en bénéficient pas en CP. Pour renforcer les chances de réussite sur tout le territoire, et même s’il s’agit d’une compétence des collectivités locales, l’État financera désormais des manuels scolaires en lecture et mathématiques des élèves de CP et de CE1 », a précisé Gabriel Attal.

Aussi, un logiciel d’intelligence artificielle, « construit avec des chercheurs et des enseignants et propriété du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse » a été mis au point pour aider les élèves à réviser le français et les mathématiques. Il sera mis à disposition de 200 000 élèves de seconde dès février 2024, puis sera généralisé à tous les élèves de seconde à la rentrée 2025.


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