Le gouvernement met en place une ligne d’écoute pour les étudiants en détresse psychologique
Le ministère de l’Enseignement supérieur lance « Cnaé », une nouvelle plateforme d’écoute et d’accompagnement, gratuite, à destination des étudiants souffrant de problèmes de santé mentale.
La santé mentale des étudiants, en chute libre depuis la crise du Covid-19, préoccupe plus que jamais le gouvernement. À quelques jours des fêtes de fin d’année, propices aux sentiments de solitude et de détresse psychologique, le ministère de l’Enseignement supérieur prend ce fléau à bras-le-corps. Une ligne d’écoute et d’accompagnement, accessible au 0800 724 900, vient d’être mise en place, selon les informations du « Parisien » dévoilées mercredi 20 décembre. Baptisée Cnaé (Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants), cette plateforme est gratuite et confidentielle.
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Problématiques de logement, aide sociale, harcèlement, violences sexuelles ou sexistes
Ce numéro s’adresse aux étudiants qui ressentiraient le besoin de parler ou d’appeler à l’aide, précisent nos confrères. Il peut être composé de 10 heures à 21 heures du lundi au vendredi, et de 10 heures à 14 heures le samedi. Les personnes qui contactent cette ligne d’écoute pourront se confier à des professionnels formés, tels que des psychologues, qui tâcheront de les orienter, si besoin, vers d’autres dispositifs. « L’idée est d’intervenir le plus tôt possible et leur apporter une réponse, explique la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, interrogée par « Le Parisien ». S’ils ont besoin de parler à un·e psychologue, on pourra alors les aiguiller vers les services de santé étudiants ou leur parler du chèque Santé Psy (qui donne droit à huit séances de consultation gratuites chez le psy chaque année). S’il y a une problématique de logement ou d’aide sociale à apporter, ils pourront être dirigés vers le Crous. Pour ce qui est des questions relatives au harcèlement ou aux violences sexuelles ou sexistes, on les écoutera, avant toute chose, puis on leur parlera aussi des différentes cellules qui ont été mises en place dans les écoles et les universités. »
La santé mentale des 18-24 ans en berne
L’association féministe « En avant toute(s) » s’occupe de l’opérationnel. Ce service complète celui d’une ligne autre, nocturne, créée en 2016 par l’association Nightline, et gérée par des étudiants. Une campagne de communication sera lancée dans les prochains jours, dans les écoles et universités, ainsi que sur les réseaux sociaux.
Les recours aux soins d’urgence pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires chez les jeunes ont bondi en 2021 et 2022, et restent fortement élevés. Chez les 18-24 ans, 20,8 % étaient concernés par la dépression en 2021, contre 11,7 % en 2017, selon les données de Santé publique France publiées en octobre dernier. Concernant cette tranche d’âge, la courbe a continué de grimper en 2023.
