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Quand l’infidélité s’invite dans le couple : Héloïse, 34 ans : « J’avais besoin de savoir si mon ex me désirait toujours »

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« Quand Émile m’a annoncé qu’il me quittait, pour une femme rencontrée, quelques semaines plus tôt, sur son lieu de travail – « un coup de foudre qui le dépassait « , selon ses propres mots -, j’étais tellement dévastée, anéantie, détruite, que j’ai cru que j’allais en mourir », raconte Héloïse. « C’était mon amour de jeunesse, mon alter ego. On se connaissait par cœur, j’étais capable de terminer ses phrases et d’anticiper la moindre de ses réactions. J’ai mis des mois et des mois avant de remonter la pente ».

Histoire de passage

Du jour au lendemain, cette graphiste de la région parisienne n’a plus aucune nouvelle de celui qui lui a, sans pitié, brisé le cœur, après plus de six ans de vie commune. « Je ne cherchais pas à en avoir », assure la trentenaire. « Mon seul objectif était de tourner la page. Une question de survie. Tout ce que je savais, par des amis communs, c’est qu’il avait déménagé dans le quartier latin. Et aussi qu’il avait mis fin à sa relation avec sa collègue. La passion était vite retombée. ».

Je ne pouvais pas m’empêcher de faire des comparaisons

Après avoir bon gré mal gré digéré la trahison de son ex, Héloïse a rencontré d’autres hommes – « rien de sérieux », lâche-t-elle. « J’avais beau me répéter en boucle qu’Emile était un connard, qu’il avait flingué ma vie, une partie de moi était encore accrochée à lui. Je ne pouvais pas m’empêcher de faire des comparaisons » -, puis elle est tombée très amoureuse de Benoît, un ancien client de l’agence de douze ans son aîné, divorcé et père d’une petite fille. Ils se sont pacsés, juste après le premier confinement, ont commencé à faire des projets de bébé. Mais ces derniers temps, l’histoire ne se déroule plus tout à fait comme prévu.

« L’année dernière, Benoît a démissionné et monté sa boîte de conseil en marketing », explique la jeune femme. « Depuis, il est dans sa bulle et ne pense plus qu’à son boulot. Résultat : on ne se voit plus et on ne se parle plus, hormis pour se disputer ». Au fur et à mesure qu’Héloïse déchante et doute de l’avenir de son couple, sa colère envers Émile redescend. Oubliant que si leur histoire a échoué, c’est sans doute aussi parce que certaines choses clochaient depuis longtemps entre eux, elle se met à lui trouver des excuses.

Le temps des regrets

Certes, cette collègue n’était pas son premier pas de côté, et elle le savait, mais elle-même n’avait certainement pas non plus tout fait pour maintenir leur relation à flot. Cette séparation, c’était finalement peut-être autant de sa faute que de celle d’Emile. S’ils avaient continué leur chemin ensemble, lui ne l’aurait en tout cas jamais délaissée comme Benoît. Ils étaient trop amoureux, trop fusionnels. C’était du moins ce dont elle essayait de se persuader.

Ça m’a chamboulée de le revoir

Le destin s’en mêle aussi. Un jour, alors qu’elle se rend au bureau, elle tombe nez à nez avec Émile dans un couloir du métro de la ligne 1. Un coup de tonnerre dans un ciel déjà pas très serein. « Il était moins beau et moins sexy que dans mes rêves », souligne-t-elle, avec une pointe de satisfaction dans la voix. « Mais, ça m’a quand même chamboulée de le revoir ». Un poil coincés (et accessoirement pressés), les deux ex n’échangent, ce matin-là, que quelques mots – des banalités, dont Héloïse elle-même a oublié la teneur -, mais en la quittant, Émile promet à son ancienne dulcinée de la recontacter.

« Je n’en croyais pas un mot », glisse-t-elle. « C’était, pour moi, une façon de botter en touche ». Erreur. La jeune femme est à peine arrivée au bureau qu’elle reçoit un premier SMS d’Emile. Il se dit heureux – et très troublé – de l’avoir revue. Son orgueil l’a retenu de lui écrire plus tôt, mais il s’en veut de l’avoir fait souffrir – c’était une connerie monumentale de sa part – et n’a pas cessé de penser à elle durant toutes ces années. Il aimerait la revoir. Les échanges se poursuivent toute la journée, mettant Héloïse sens dessus dessous. Le soir même, elle est chez lui. Benoît a de toute façon prévu de rentrer à pas d’heure. Comme toujours.  « Ça peut paraître incongru que je me sois à ce point précipitée », concède-t-elle. « Mais, j’avais besoin de savoir s’il me désirait toujours et si je ressentais encore quelque chose pour lui ». Après un début de soirée un peu maladroit, et quelques verres de vin, ils se retrouvent dans le lit d’Emile.

Rompre définitivement

« C’était une sensation extrêmement étrange », reconnaît la jeune femme. « Il y avait à la fois quelque chose de familier, de rassurant, et même d’agréable – on savait l’un comme l’autre ce qui nous plaisait, comme ce qu’il ne fallait pas faire -, mais aussi un petit je-ne-sais-quoi de différent, de gênant, voire de répugnant. Je crois que l’alchimie – l’étincelle – avait tout simplement disparu ». Ce soir-là, pour la première fois, Héloïse ne jouit pas dans les bras d’Emile. Celui-ci n’en est même pas contrarié. Elle comprend alors que leur histoire est derrière eux. « En rentrant chez moi, je me sentais horriblement mal », confesse-t-elle. « J’avais le sentiment d’avoir fait un énorme pas en arrière dans mon processus de deuil, mais je savais aussi que cette deuxième fois était nécessaire pour rompre définitivement le lien. Le soir même, je bloquais son numéro ».

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