Santé

Selon une étude, l’acné serait bonne pour la peau

On la dénigre, on la moque, on la traite à grands coups de produits asséchants, bref, on la déteste. Dans la liste des maladies fréquentes que l’on préfère ne jamais avoir, l’acné est sans nul doute en bonne place.

Et pourtant, la bactérie qui est impliquée dans l’acné, Cutibacterium acnes, ne serait peut-être pas la bête à abattre. Dans une nouvelle étude, parue récemment dans la revue Microbiology (Source 1), des chercheurs indiquent avoir mis en évidence son rôle clé dans la protection de la barrière cutanée. C. acnes augmenterait en effet la production de lipides (graisses) cutanés, de quoi protéger la peau des agressions et autres éventuelles bactéries pathogènes (le Staphylocoque doré par exemple).

Cette nouvelle étude révèle que la bactérie en cause dans l’acné produit en fait des composés qui stimulent la production de lipides de notre peau, de quoi maintenir et renforcer notre barrière cutanée. C. acnes serait donc ainsi une “bonne bactérie” de notre microbiote cutané, et non un ennemi à éliminer.

Les chercheurs ont ici exposé des kératinocytes de la peau humaine, cellules constituant notre épiderme, à divers types de bactéries cutanées, dont C acnes. C’est ainsi qu’ils ont pu constater que cette bactérie avait, à elle seule, déclenché une hausse de la production de lipides par les kératinocytes. Via des tests plus approfondis, l’équipe a ensuite découvert que cette multiplication par trois des taux de lipides (cholestérol, triglycérides et acides gras) découlait principalement de la production d’un acide gras à chaîne courte, appelé acide propionique, qui crée un environnement cutané acide.

Ainsi, par une réaction en chaîne, C. acnes renforcerait la barrière cutanée via une action antimicrobienne et en réduisant la perte d’eau dans la peau.

Notons que si cette étude met en avant les bienfaits de la bactérie C. acnes, elle ne dit rien des origines de l’acné, et donc du pourquoi cette bactérie, qui semble si bénéfique, occasionne aussi cette maladie de peau si disgracieuse. Ces résultats pourront toutefois aider la communauté scientifique à mettre au point des approches thérapeutiques, non pas pour soigner l’acné, mais pour maintenir ou restaurer une bonne barrière cutanée, un microbiote cutané équilibré étant essentiel pour lutter contre les infections et agressions diverses, mais aussi contre les maladies de peau telles que l’acné.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page