Strapping du pouce : comment strapper un pouce ?

Notre pouce est malheureusement sujet à de nombreuses blessures, notamment la luxation, la foulure, l’entorse ou la tendinite. Les sportifs et sportives qui pratiquent le ski, le basketball, le volleyball ou encore le handball en savent quelque chose. Heureusement, pour limiter les douleurs au pouce et prévenir ce type de blessure, il existe une technique de contention imparable : le strapping, aussi dit strap.

Très plébiscité dans le cadre de sports de balle ou de raquette, il doit être encadré par un(e) professionnel (le), le plus souvent un(e) médecin ou un(e) kiné. Pour cause ? Le strapping n’est pas adapté à toutes les situations. Certaines blessures graves nécessitent plutôt une opération rapide ou le port d’une attelle.

On bande généralement le pouce pour soutenir et stabiliser son articulation, le plus souvent en cas d’entorse. Le pouce risque en effet d’être malmené au cours de nombreuses activités : ses ligaments peuvent par exemple subir un étirement anormal dans le cadre d’un sport de balle, ce qui explique les douleurs. Dans ce cas, le strapping permet de maintenir les ligaments en place après coup, le temps qu’ils retrouvent leur longueur initiale.

Certains sportifs utilisent même le strapping à titre préventif, pour maintenir une bonne posture de leur main et de leur poignet.

Enfin, le strapping peut soulager les douleurs articulaires liées à l’arthrite.

Comme indiqué ci-dessus, l’entorse du pouce affecte les ligaments du pouce. Elle souvent causée par une chute sur la main ou une torsion soudaine du pouce. Les signes d’alerte les plus courants :

• une douleur vive et aiguë au pouce, qui peut être ressentie immédiatement après la blessure ou quelques minutes plus tard ;
• une enflure importante autour de la base du pouce, qui apparaît rapidement après la blessure ;
• des ecchymoses (bleus) sur la peau autour du pouce, causées par la rupture des petits vaisseaux sanguins sous la peau ;
• une difficulté, voire une impossibilité à bouger le pouce, en particulier lors de l’extension ou de la flexion.

Une telle blessure ne doit pas être prise à la légère ! Si vous suspectez une entorse, consultez rapidement un(e) professionnel (le) de la santé pour obtenir un diagnostic précis. Il / elle sera en mesure d’évaluer la gravité de la blessure, de vous prescrire des antidouleurs adaptés et éventuellement des radiographies.

Bon à savoir : la prise en charge de l’entorse repose généralement sur la compression, l’élévation, l’application de glace et le repos (protocole RICE : rest, ice, compression, élévation), ainsi que le port d’une attelle ou d’un strap pour aider à soutenir l’articulation du pouce pendant la guérison.

Avant toute chose, il faut évaluer la gravité de la blessure. Le bandage du pouce est, certes, adapté à une entorse, à une foulure ou un léger déboîtement, mais il est totalement proscrit en cas de fracture ou de plaie ouverte !

De même, n’essayez pas d’utiliser l’index comme attelle pour bander le pouce, cela ne mènera pas bien loin et vous risquez d’empirer les choses.

La pose d’un strapping est également contre-indiquée en cas d’affection dermatologique, d’obésité, ou de fragilité cutanée.

Si le strapping s’avère bel et bien adapté, suivez les étapes ci-dessous :

• commencez par nettoyer et sécher soigneusement votre pouce à l’aide d’eau tiède et de savon doux (si nécessaire) ;
• utilisez un ruban adhésif élastique, tel que du ruban adhésif athlétique, pour envelopper votre pouce. Assurez-vous que le ruban adhésif est suffisamment serré pour maintenir votre pouce en place, mais pas trop serré pour ne pas couper la circulation sanguine ;
• commencez par enrouler le ruban adhésif autour de la base de votre pouce, juste en dessous de l’articulation, et continuez à enrouler le ruban autour de votre pouce jusqu’à l’extrémité ;
• pour un soutien supplémentaire, vous pouvez également envelopper le ruban adhésif autour de votre poignet.

Une fois que vous avez terminé l’application du strapping, vérifiez que votre pouce est suffisamment immobilisé et soutenu. Vous devriez être en mesure de le bouger, en sentant tout de même une certaine résistance.

Pour ce qui est du timing, il est recommandé de ne pas maintenir le strapping en place plus de 24h. Pour cause ? Le dispositif craint la sueur et l’humidité : il perd donc de son efficacité et doit être changé régulièrement, selon les recommandations de votre médecin ou kiné.

Si vous ressentez une douleur accrue ou une sensation d’engourdissement, retirez immédiatement le strapping ! Enfin, rappelons que cette technique d’immobilisation ne remplace en aucun cas un traitement médicamenteux et peut tout de même nécessiter la réalisation de radios.