Santé

Tout savoir sur la préparation à la sodomie

Rappel introductif : définition « sodomie »

La sodomie est un rapport sexuel qui consiste à pénétrer l’anus du ou de la partenaire, à l’aide d’un pénis, d’un doigt ou d’un objet (sex-toy).

Sodomie ou sexe anal, quel est le terme le plus approprié ?

« Dans la culture populaire, on parle plus souvent de sodomie, faisant référence à l’intromission d’un pénis dans l’anus. Toutefois, le terme sexe anal est je trouve, plus approprié car il englobe plusieurs pratiques (anulingus, massage anal, pénétration avec …le doigt ou un sex-toy). C’est important de rappeler qu’il n’y a pas que la pénétration avec le pénis » explique Tristan Jeangene Vilmer.

Conseils autour de la préparation de la sodomie

En terme de préparation mentale : 

  • Dédramatiser le « caca » : « Il est nécessaire de comprendre que la zone de l’anus tout comme celle du rectum ne sont pas sales. Ce sont des voies de passage des selles mais non de stockage » indique Tristan Jeangene Vilmer. Il est toutefois aussi utile de rappeler que dès l’instant où l’on va « jouer » avec l’anus, il peut y avoir un peu de contact avec des résidus de matières fécales, au même titre que pendant le jeu lingual, on entre en contact avec la salive. « Les odeurs et matières qui se dégagent du corps humain durant la sexualité sont normales » rassure le sexologue.
  • Le consentement, synonyme de communication et d’enthousiasme : « Il faut être certain·e d’avoir envie de s’adonner à cette pratique et que son·a partenaire aussi. Les deux sont responsables de la bonne pratique en cours » complète le sexologue. Évidemment la notion de détente, de désir, de lenteur, de calme sont des vrais plus.

En terme de préparation physique : 

  • Avoir une bonne hygiène : « Se laver les parties génitales (anus et pénis) à l’eau claire et non au savon afin de respecter la flore de cette zone intime » poursuit Tristan Jeangene Vilmer, sexologue. Avoir les ongles propres et limés sera aussi un gage d’hygiène et de sécurité afin de ne pas griffer son·a partenaire.
  • En cas de rapports anaux entre partenaires dits « non-exclusifs », se protéger des IST (infections sexuellement transmissibles) et MST (maladies sexuelles transmissibles) est primordial. Un préservatif pour les pénétrations et une digue dentaire pour les anulingus.

Enfin, et comme dans toutes pratiques sexuelles, la douleur n’est pas normale. « Si ça fait mal, c’est que c’est mal fait où qu’il y a ce que l’on appelle des « empêchements » (pas assez de lubrifiant, manque d’envie, irritations….). Dans ce cas, on arrête tout de suite » avertit celui qui a consacré son mémoire de fin d’étude sur le sujet « dyspareunies, vaginisme et hypnose ». 

Lavement rectale avant sodomie (sexe anal), est-ce vraiment nécessaire et dans quels cas ?

« Le lavement rectal ne fait pas partie du b.a.-ba du sexe anal, puisque de manière générale, une bonne hygiène à l’eau claire est suffisante pour nettoyer cette zone » précise le sexologue. Mais si toutefois, vous vous sentez plus à l’aise avec un lavement rectal à l’aide d’une poire éponyme, c’est possible. À condition de ne pas en abuser, au risque sinon, de nuire à la flore anale.

Préparation anale, comment dilater son anus ? (poppers anal, caresses, positions types…)

« Au lieu de chercher une solution extérieure comme le poppers anal ou encore des gels anesthésiants (qui vous éloignent des sensations), je conseillerais plutôt de miser sur le consentement, la communication et la détente musculaire pour pratiquer du sexe anal agréable avec son·a partenaire » ajoute le sexologue. 

Parmi les meilleurs positions pour pratiquer la sodomie, on peut citer toutes celles qui ouvrent l’angle du cap anal (segment périnéal de l’appareil digestif faisant suite au rectum). À savoir, la levrette, la cuillère ou encore le lotus.

Ce qu’il faut savoir sur l’anus et la sexualité

L’anus a deux sphincters, l’interne qui est un muscle lisse d’environ 3 cm de haut. Et le sphincter anal externe qui est dit « strié », comprenant trois portions (profonde, superficielle et sous cutanée) disposées le long du canal anal de haut en bas. « Le second ne s’ouvrant pas de façon naturelle, il sera important de bien lubrifier l’anus avant de s’adonner au sexe anal. Adapter aussi la vitesse et la force de pénétration aux ressentis du.de la receveur.euse » ajoute Tristan Jeangene Vilmer, sexologue.

Notions autour de la lubrification de l’anus : ses avantages ?

À l’inverse du vagin, l’anus ne se lubrifie pas naturellement. Donc ne pas hésiter à recourir au lubrifiant en quantité suffisante. « Ceux à base d’eau ou de silicone, bio et vegan, fabriqués en Europe, en France principalement seront les plus indiqués pour des raisons éthiques et de santé, contenant moins de composants chimiques » conseille le sexologue.

Plus la zone pénétrée est humide, plus les sensations seront décuplées et le plaisir intense. Tristan Jeangene Vilmer, sexologue.

Le vrai du faux autour de la sodomie

« La salive assèche la flore anale ? » VRAI. « La salive apporte très peu de lubrification et assèchera plus vite la zone qu’un lubrifiant professionnel » prévient le site de la marque Durex (source 1).

« La sodomie provoque des descentes d’organes ? » FAUX. « La science le dit, le sexe anal ne provoque pas de descente anal ni moins, des difficultés à retenir ses selles » insiste le sexologue.

« La sodomie est une pratique réservée au BDSM ? » FAUX. « C’est extrêmement réducteur d’associer le sexe anal à la communauté BDSM (Bondage, Domination, Soumission, Sado-Masochisme). Depuis les années 60 en plus, plusieurs sondages permettent d’affirmer que cette pratique à toujours existé dans la vie sexuelle de nos contemporain.e.s ». L’Ifop relevait d’ailleurs dans un sondage nommé « Les Français, le sexe et la politique » que près de 50% des sondés avaient déjà pratiqué la sodomie.

Comment se préparer à une première sodomie ? Conseils faciles pour une pénétration anale sans douleur

En plus des conseils précédemment indiqués au-dessus, voici d’autres pistes à explorer pour une première sodomie :

Pour le·a donneur·se : « Veillez à ce que le·a partenaire soit consentant·e, le·a plus détendu·e possible. La respiration, le contact visuel sont autant d’indicateurs pour prendre le pouls du consentement de l’autre. N’oubliez pas une bonne dose de lubrifiant » insiste le sexologue.

Pour le·a receveur·se : « Lenteur, progressivité, communication (verbale, tactile…) seront les clés d’une bonne sodomie. Le·a receveur·a pourra aussi et par exemple, commencer progressivement la pénétration avec un objet plus petit, type plug anal, avant d’y aller ensuite avec son pénis (s’il y a) » détaille Tristan Jeangene Vilmer.

Attention aussi, à ne pas entrer dans des rôles stéréotypés. « Le sexe anal n’est pas réservé qu’aux femmes et/ou aux homosexuels. On peut tout à fait être hétérosexuel et adorer la pénétration anale » poursuit le sexologue, prenant comme exemple la série « Sex Education » qui explore dans sa dernière saison cette thématique. Il ajoute : « La prostate a un rôle exceptionnel dans la vie sexuelle et garantie beaucoup de plaisir. Débarrassez vous de vos à priori et explorez ! »

Enfin, méfiance vis à vis des moralisateurs qui trouvent le sexe anal dégradant pour les hommes mais vont avoir envie de le faire à leur partenaire femme. Car si certes, on peut aimer donner quelque chose sans forcément aimer le recevoir, attention à ne pas tomber dans la facilité du jugement moral. 

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