Une application mobile révolutionnaire contre les TOCR : des chercheurs israéliens proposent une solution pour sauver les relations

Le TOCR (Trouble Obsessionnel Compulsif Relationnel), un trouble moins connu que d’autres formes de TOC, peut mettre en danger les relations en incitant les individus à remettre en question leur partenariat ou à se laisser obséder par les défauts perçus de leur partenaire. L’application, testée sur 103 couples hétérosexuels, semble offrir une lueur d’espoir en protégeant contre l’aggravation des symptômes pendant les périodes de stress.

Êtes-vous atteint de TOCR ? Selon les psychologues, ce trouble peu connu pourrait ruiner votre relation sans que vous le sachiez. Les personnes souffrant de TOC relationnel critiquent leur relation ou leur partenaire. Une équipe de chercheurs pense qu’une application mobile peut atténuer ce trouble. Se laver les mains de manière obsessionnelle, vérifier que les portes sont bien fermées à clé et accumuler les objets sont des symptômes bien connus des troubles obsessionnels compulsifs. Mais selon des psychologues, une forme spécifique, mais moins connue, de TOC pourrait faire dérailler votre relation.

Les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs relationnels (TOCR) peuvent mettre en pièces leur propre mariage ou être obsédées par les défauts perçus de leur partenaire. Cependant, une équipe de chercheurs israéliens estime aujourd’hui qu’une simple application mobile peut atténuer les symptômes de ce trouble. Selon les chercheurs, des relations amoureuses saines peuvent améliorer la santé mentale et physique, le bien-être et l’estime de soi. Toutefois, les personnes souffrant de TOCR peuvent avoir du mal à en entretenir une. Elles s’inquiètent souvent de savoir si elles sont dans la « bonne » relation, de l’intensité de leurs sentiments à l’égard de leur partenaire et de ce que ce dernier pense d’elles.

Par ailleurs, les personnes atteintes de TOCR peuvent souffrir de doutes et de préoccupations concernant les défauts perçus de leur partenaire, tels que leur apparence et leur intelligence. Dans ce cas, les personnes atteintes sont préoccupées par des pensées telles que la question de savoir si leur partenaire est assez drôle, par des images telles que celle de leur partenaire qui n’est pas attirant, et par des envies, notamment celle de quitter leur partenaire.

Comme dans les autres formes de TOC, ces expériences intrusives sont « non désirées et souvent inattendues », précisent les chercheurs. Les symptômes du trouble obsessionnel-compulsif ont été associés à une faible satisfaction sexuelle, à un faible niveau d’engagement, à un attachement insécurisant et à une jalousie excessive, précise l’équipe.

La thérapie cognitivo-comportementale – un type de thérapie par la parole – est le principal traitement. Toutefois, les chercheurs de l’université Reichman, en Israël, ont cherché à savoir si une application pour téléphone pouvait offrir une protection contre les symptômes de  TOCR. Ils ont recruté 103 couples hétérosexuels, âgés en moyenne de 26 ans. La moitié d’entre eux ont été invités à utiliser l’application quotidiennement. L’application consiste à parcourir les comportements associés au TOCR, à l’instar des profils sur une application de rencontre, et à les classer comme bons ou mauvais.

Par exemple, l’application affiche une phrase telle que « les doutes concernant mon partenaire vont me détruire », qui doit être glissée vers le haut, comme si la pensée était « jetée », ont expliqué les chercheurs. Une autre affirmation, « Je suis capable d’écarter mes doutes sur ma relation », doit être glissée vers le bas, comme si l’on « embrassait » le concept.

Les participants ont été interrogés sur leur satisfaction relationnelle et sexuelle, sur la prévalence des symptômes de TOC et de TOCR et sur leur santé mentale au début de l’étude, après avoir utilisé l’application et un mois plus tard.

Les résultats, montrent que ceux qui n’ont pas utilisé l’application ont vu leurs scores de TOC et de TOCR augmenter, tandis que ceux qui ont utilisé l’application « n’ont pas fait état d’une telle augmentation ». Les chercheurs ont déclaré que l’application « n’était pas associée à une réduction des symptômes, mais qu’elle protégeait plutôt contre l’augmentation des symptômes observée dans le groupe de contrôle » (source 1).

Selon eux, ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que les personnes qui n’ont pas utilisé l’application ont adopté des comportements de type TOCR pendant les périodes de stress. En revanche, ceux qui ont utilisé l’application sont désormais mieux à même de contrôler les comportements TOCR en période de stress.