Santé

Ce que vous devez savoir sur la période réfractaire

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Définition : période réfractaire, qu’est-ce que c’est ?

La période réfractaire est une période post-orgasme durant laquelle aucune excitation/réaction sexuelle n’est possible ou est très limitée même si on en a envie. « Concrètement, il n’est pas possible d’avoir une érection et encore moins une éjaculation » précise le Dr Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue pour la clinique digitale : Charles. 

Comment expliquer la période réfractaire chez l’homme ? La cause

La période réfractaire est un phénomène physiologique tout à fait normal. « Il est lié à la chute de la dopamine (hormone du plaisir et de la récompense) et aux sécrétions d’ocytocine et de prolactine après l’ébat. C’est également lié à des changements dans les neurotransmetteurs impliqués dans l’excitation sexuelle comme la sérotonine » détaille le médecin sexologue.

Pourquoi les hommes ont-ils une période réfractaire post-orgasme ?

Malgré le peu d’études scientifiques disponibles, il semblerait que la période réfractaire soit une sorte de protection physiologique du coeur et des organes génitaux entre deux rapports sexuels : « N’oublions pas que pour être en érection, il faut une quantité de sang très importante arrive dans le pénis » illustre le Dr Gilbert Bou Jaoudé. Il simplifie : « C’est un peu comme quelqu’un qui adore les manèges à sensations fortes, à un moment donné, il a besoin d’un repos pour pouvoir à nouveau ressentir les sensations. » Il ajoute : « De plus, durant les rapports sexuels nous avons des accélérations du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire, de la tension artérielle… Tout ceci mérite donc une phase de repos après une hausse intense comme celle avant et pendant l’orgasme. »

Quelle est la durée de la période réfractaire en fil des âges ?

La durée de ce phénomène varie en fonction de l’âge de l’individu. Chez l’adolescent : le délai rendant une nouvelle érection possible est généralement très bref, de quelques minutes seulement parfois. Avec l’âge, au-delà de 70 ans, il s’allonge de plusieurs heures à un ou plusieurs jours environ. Ce sont toutefois des délais moyens qui varient d’un individu à un autre, d’une fois à l’autre, en fonction de l’âge mais aussi de la condition physique, de l’état de santé, de la fréquence des éjaculations ou encore de l’intensité des orgasmes et du désir des individus. « Il est important de prendre ses variations en considération pour éviter les comparaisons qui pourraient créer des frustrations » relève le médecin sexologue.

Il ne faut surtout pas faire des moyennes une norme, car il y a beaucoup de variations. Le Dr Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue.

Paramètres qui peuvent allonger la période réfractaire

  • La contrariété et fatigue mentale ont un effet indésirable sur la santé sexuelle.
  • « La consommation d’alcool, de cannabis  peuvent allonger la durée de la période réfractaire » poursuit le médecin sexologue.
  • La prise de certains médicaments contre la douleur (codéine, tramadol) et/ou type antidépresseurs…
  • La fatigue : un manque de sommeil peut aussi allonger la période réfractaire.

Faut-il avoir forcément jouit pour avoir une période réfractaire ?

« Pas forcément, mais il faut bien sûr avoir ressenti des stimulations au niveau génital » nuance le médecin sexologue.

Distinguer la phase réfractaire de la panne sexuelle

Si on souhaite avoir une érection durant cette phase réfractaire, ça sera difficile et il ne faut surtout pas s’en inquiéter ni considérer que c’est signe d’une anomalie. En revanche, si des problèmes érectiles arrivent régulièrement, sur une période de plusieurs semaines à plusieurs mois de suite, cela peut indiquer un trouble érectile. Il sera alors conseillé de prendre l’avis d’un professionnel de santé (médecin sexologue).

Découvrez aussi notre article sur les érections matinales.

Sexe : astuces pour réduire la phase ou période réfractaire ?

Certains hommes souhaitent raccourcir voire supprimer la période réfractaire pour prolonger les ébats ; sauf qu’il est impossible du fait qu’elle relève d’un processus biologique. « Certains aspects peuvent toutefois aider à la diminuer comme par exemple : avoir une activité physique régulière, maintenir une bonne qualité de sommeil ou encore, adopter une alimentation équilibrée et variée, éviter le tabac, drogues ou alcool avant les rapports sexuels » précise le médecin sexologue.

Dans une autre mesure, certains hommes vont prendre des médicaments, destinés initialement aux troubles érectiles, pour raccourcir la phase réfractaire : sildenafil, tadalafil, vardenafil, avanafil… « Attention toutefois car c’est dans ce type de situation qu’on peut voir apparaître une addiction notamment chez les jeunes hommes qui en prennent sans besoin médical » relève le médecin sexologue. Et d’autant plus qu’il est facile de s’en procurer librement sur internet, sans ordonnance médicale et sans réellement savoir si ces comprimés sont des contrefaçons, parfois mal dosés, pouvant contenir des traces de cocaïne, d’amphétamine… Il sera donc toujours conseillé de prendre l’avis médical et de suivre ses recommandations pour éviter les effets délétères en cas de mauvaises associations avec d’autres médicaments, ou autres » avertit le médecin sexologue. 

Ce qu’il faut donc retenir 

« Plutôt que vouloir raccourcir la durée de la période réfractaire, il vaudrait mieux chercher à profiter pleinement du rapport sexuel et des moments qui suivent l’acte physique sexuel. Car plus on a de plaisir, plus on va garder une complicité, une ambiance sexuelle légère, et plus on a de chance de favoriser le retour à l’excitation et donc de l’érection” souligne le Dr Gilbert Bou Jaoudé. En somme : ne pas chercher la performance ni à atteindre des objectifs mais apprendre à se connaître, accepter et profiter de cette phase de « repos ».

Ne pas confondre fiction et réalité

Il faut aussi et surtout accepter sa nature et ses limites et ne pas confondre fiction et réalité. Car les films pornographiques, par exemple, envoient une image fausse de la sexualité. Certaines scènes font en effet, croire à tort, qu’avoir plusieurs rapports à la suite avec pénétration en moins d’une heure est possible biologiquement alors que non.

Est-ce que les femmes ont aussi une période réfractaire ?

Chez les femmes, il n’existe pas de période réfractaire en tant que telle, d’où la possibilité d’avoir plusieurs orgasmes successifs pour certaines. Pour autant, après un coït, il n’est pas rare qu’une phase de répit survienne, parfois caractérisée par une légère douleur des tissus vaginaux et clitoridiens du fait de la stimulation.

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