Santé

Découvrez de quelle maladie mentale Thierry Henry a souffert

Il dit avoir menti pendant longtemps, trop longtemps peut-être. De passage dans l’émission The Diary of a CEO diffusée sur YouTube (source 1), Thierry Henry, actuel entraîneur de l’équipe de France espoirs de football, s’est laissé aller à quelques confidences, sur un sujet encore assez tu : la santé mentale.

Un père très exigeant

L’ancien champion du monde de football révèle en effet avoir longtemps souffert de ce que son père attendait de lui. “La première fois que mon père m’a pris dans ses bras, ce qu’il a dit, c’est : ‘Ce bébé sera un joueur de football incroyable’. Et il m’a reposé. Vous pouvez imaginer ce qui arrive ensuite. J’étais programmé pour réussir. Peu importe ce qu’il se passait. Il m’a mis sur un terrain à 5-6 ans, et à partir de là, c’était une mission. Pour accomplir son rêve, lui faire plaisir. Je ne sais pas à quel point j’aimais jouer au foot, mais je sais que je ne détestais pas ça. En revanche, ce n’était absolument pas mon choix”, a ainsi révélé Thierry Henry au micro de l’animateur Steven Bartlett.

Le footballeur a donc été très longtemps animé par le désir de rendre son père fier de lui, et de coller à ce qu’il attendait de lui. “Je savais que si je voulais rendre mon père heureux, ce n’était qu’avec le football. C’est la chose la plus difficile que j’ai eue à faire. Quand j’étais petit, mon père ne me disait jamais ce que je faisais de bien. J’avais besoin de son approbation, qu’il me dise que je progressais. Mais il me parlait toujours de ce que j’avais raté, mal fait. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, je voulais toujours faire plaisir aux gens, parce que c’est quelque chose à quoi je n’avais pas eu accès étant petit”, poursuit Thierry Henry.

Au fil du temps, cette façon d’agir pour plaire à autrui l’a amené à une forme de déni de ses propres émotions et désirs. “Je ne savais pas ce qui me rendait triste ou pas. Moi, j’étais… Je ne dirais pas mort, mais exprimer mes émotions était très dur, à part l’énervement et la rage”, déclare l’ancien joueur international. Il avoue avoir menti pendant très longtemps, “parce que la société n’était pas prête à entendre ce que j’avais à dire”, estime-t-il.

Dépression, un mot qui fait “tilt”

Quand j’entends les gens parler de dépression, ça fait tilt chez moi. Je suis un être humain, j’ai des sentiments. Au cours de ma carrière, j’ai dû être en dépression”, admet Thierry Henry. Et le footballeur de poursuivre, lucide sur son conditionnement mental : “Est-ce que je le savais ? Non. Est-ce que j’ai fait quelque chose à ce sujet ? Pas du tout. Mais je me suis adapté. Ça ne veut pas dire que je marche droit, mais je marche. C’est ce qu’on m’a appris depuis petit”.

Thierry Henry milite désormais pour une meilleure considération de la santé mentale des jeunes débutant dans le football, lui qui a si longtemps tu ses soucis. Notons que cette interview intervient alors que le monde du football français se questionne autour du “Projet Mbappé”, ou ces parents qui font tout pour faire de leur enfant le nouveau champion quoi qu’il lui en coûte… Visiblement, ça n’est pas nouveau.

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