Santé

Suis-je nymphomane ? Notre test pour le découvrir (ou pas) !

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Rappel introductif : l’hypersexualité (ou la nymphomanie), ça veut dire quoi ?

Selon la définition donnée par le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales), la nymphomanie se définit comme une « exacerbation pathologique des besoins sexuels chez la femme en raison de causes physiques ou psychiques et se traduisant par un comportement déréglé » (31). La littérature clinique y décrit un comportement sexuel incontrôlable, soit comme un trouble compulsif, impulsif ou addictif (source 2). « Le terme nymphomanie n’est toutefois plus du tout utilisé aujourd’hui. On va plutôt parler d’un trouble de la personnalité hypersexuelle pour décrire un comportement sexuel excessif. À ne pas confondre avec l’addiction au sexe d’ailleurs » insiste Corine Rodrigue, sexothérapeute.

Hypersexualité et addiction au sexe, quelles différences ?

« L’addiction sexuelle est souvent considérée comme une dépendance comportementale, caractérisée par un besoin compulsif et récurrent d’activités sexuelles malgré les conséquences négatives. En revanche, le trouble de l’hypersexualité est davantage associé à des comportements sexuels excessifs et incontrôlables » détaille la sexothérapeute.
En clair : les deux partagent des similitudes mais seront abordés différemment dans le domaine de la psychologie et de la psychiatrie. La principale différence résidant dans la manière dont ces deux conditions sont conceptualisées.  « L’addiction sexuelle sera souvent traitée à travers le prisme des addictions comportementales, utilisant des approches similaires à celles pour traiter d’autres dépendances telles que l’alcoolémie ou la toxicomanie. En revanche, le trouble de la personnalité hypersexuelle sera considéré dans un contexte plus large des troubles de la régulation des impulsions » détaille Corine Rodrigue. Nous reviendrons dessus en fin d’article.

Comment reconnaître une personne « obsédée » ?

Entre autres, la fixation sur des sujets sexuels, des commentaires inappropriés ou encore, des comportements insistants peuvent être des signes d’une hypersexualité.

Comment savoir si on souffre d’hypersexualité (nymphomanie) ? Test à thématique

Vous avez peut-être un trouble de la personnalité hypersexuelle si vous répondez par l’affirmative à la majorité des questions suivantes :

Aspect « réactionnel » : vous avez envie de refaire l’amour tout de suite après un premier ébat ?

« Vous êtes peut-être en proie à un trouble de la personnalité hypersexuelle si vous ressentez le besoin immédiat de recommencer une activité sexuelle après en avoir terminé une » relève, en effet, la sexothérapeute. Pour certains, en vouloir plus correspondra à faire l’amour six à sept fois par jour quand pour d’autres cela se quantifiera à une ou deux fois seulement, tout dépend des personnes.

Des comportements impulsifs liés à la sexualité pourraient indiquer un trouble. Corine Rodrigue, sexothérapeute.

Aspect « motivation » : vous avez pour habitude de faire l’amour pour échapper à certains problèmes ?

« Vous pourriez souffrir d’hypersexualité si vous avez pour habitude d’utiliser fréquemment le sexe (masturbation, sexe pénétratif…) comme moyen d’évasion ou de faire face à des problèmes émotionnels » poursuit Corine Rodrigue. Cela pourra, par exemple, se traduire par : vous êtes fâchée et allez-vous masturber pour décharger cette « colère ». « La recherche constante de relations sexuelles pour atténuer des émotions négatives peut être un indicateur de ce trouble », dit-elle.

Aspect « sensation » : vous n’éprouvez aucun plaisir pendant le rapport sexuel ?

Si la réponse est oui, vous pourriez bien être sujet à l’hypersexualité. Encore que cela dépendra de chaque individu : « L’absence de désir pendant les rapports sexuels, mais la nécessité immédiate de satisfaction sexuelle à d’autres moments, peut être un signe de trouble de la personnalité hypersexuelle. Une dissociation entre le désir émotionnel et le désir purement sexuel pendant les relations peut être un aspect à explorer » explique Corine Rodrigue.

Aspect « comportemental » : vous avez, par exemple, un besoin compulsif de visionner un support pornographique pour vous masturber ?

« Si, malgré la souffrance personnelle et les conséquences relationnelles négatives, vous persistez à adopter des comportements sexuels compulsifs, cela pourrait suggérer un trouble. Le véritable souci pourrait se manifester lorsque survient un besoin compulsif, une nécessité d’avoir systématiquement recours à un support pornographique (film, podcast, magazine…) à chaque séance de masturbation, par exemple » soulève la thérapeute de couple. Le fait de consommer plusieurs fois par jour ce genre de contenus est donc un indicateur à prendre au sérieux, surtout lorsqu’il s’accompagne d’une souffrance, d’une gêne ou d’un sentiment de honte.

À nuancer tout de même : attention à ne pas confondre le fait de regarder un film pornographique de temps en temps pour se « chauffer » avec le besoin imminent de le faire pour se masturber et se « décharger ».

Aspect relationnel : vous devez interrompre une tâche quotidienne pour céder à « l’obsession sexuelle » ?

Vous êtes au travail et ne pouvez-vous empêcher de visionner du contenu pornographique ou avez le besoin irrépressible d’aller aux toilettes pour vous masturber ? Ces indicateurs sont peut-être, aussi, le signe d’une hypersexualité. Cumuler plusieurs nouveaux partenaires par semaine ou engager des activités sexuelles risquées peut être un comportement associé à ce trouble et pourrait également être un motif à consulter un professionnel (sexothérapeute, sexologue, psychologue…).

Avertissement : les questions données ci-dessus sont bien sûr données à titre indicatif et ne remplacent en aucun cas, l’avis d’un professionnel. Ce dernier pourra d’ailleurs, vous proposer des tests plus complets tel que le « Sexual Addiction Test » (source 3).

Trouble de l’hypersexualité : pourquoi le prendre au sérieux ?

De par les conséquences causées sur la personne en elle-même (mal-être, souffrance, honte, baisse d’estime de soi…) et sur son couple, s’il y a, (infidélité, sentiment de trahison, manque de confiance…), l’hypersexualité doit être prise au sérieux et amener à consulter un professionnel au plus vite. « Il est crucial de souligner que le trouble de la personnalité hypersexuelle est une forme d’addiction sexuelle. Si ces signes sont détectés et qu’ils entraînent une détresse significative, il est fortement recommandé de consulter un professionnel pour une évaluation approfondie et un soutien adapté « poursuit la sexothérapeute. Elle ajoute : » La gestion de ce trouble nécessite un suivi à long terme, étant donné que les impacts peuvent persister dans le temps. Ainsi, il est important de trouver des stratégies pour faire face aux défis liés à ce trouble. La consultation régulière d’un professionnel peut aider à élaborer ces stratégies et à assurer un soutien approprié tout au long du processus de prise en charge. » Suivre une thérapie comportementale et cognitive (TCC), intégrer un groupe de parole, pratiquer une activité telle que le théâtre ou encore et parfois, prendre des médicaments pourront possiblement aussi aider à contrôler ces impulsions.

Rappel : en cas de suspicion du trouble de la personnalité hypersexuelle chez votre partenaire, n’hésitez pas à lui en parler pour lui suggérer d’aller consulter un thérapeute, avec ou sans votre présence.

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