Santé

Des chercheurs identifient une association entre l’anorexie mentale et le fait de se lever tôt

L’anorexie mentale est un trouble alimentaire qui concerne entre 0,9 et 1,5 % des femmes et 0,2 à 0,3 % des hommes. « L’anorexie mentale se caractérise par une restriction des apports alimentaires durant plusieurs mois, voire plusieurs années, conduisant à une perte importante de poids associée à un certain ‘plaisir de maigrir’ et une peur intense de prendre du poids. La personne souffrant d’anorexie mentale a le sentiment d’être toujours en surpoids et cherche à maigrir par tous les moyens », détaille Ameli Santé.

Une nouvelle étude, menée en collaboration avec l’University College London et l’Université de la République d’Uruguay, s’intéresse aux possibles causes de son apparition. Des chercheurs ont remarqué un lien entre l’anorexie mentale et certains rythmes de vie. Ce trouble de l’alimentation serait associé au fait de se lever tôt, contrairement à de nombreux autres troubles qui ont tendance à survenir en soirée, comme la dépression, l’hyperphagie boulimique et la schizophrénie. Ces conclusions ont été publiées dans la revue JAMA Network Open.

Une heure de réveil précoce

De précédentes recherches ont suggéré un lien entre les troubles de l’alimentation et l’horloge interne du corps. Cette étude visait à mieux comprendre cette relation en évaluant les gènes associés à l’anorexie mentale, à l’horloge circadienne et à plusieurs traits du sommeil. « Ils ont découvert une association bidirectionnelle entre les gènes associés à l’anorexie mentale et les gènes associés au chronotype du matin (se réveiller tôt et se coucher tôt) », rapporte l’étude. Avant de compléter : « En d’autres termes, les résultats suggèrent qu’être un lève-tôt pourrait augmenter le risque d’anorexie mentale, et que l’anorexie mentale pourrait conduire à une heure de réveil plus précoce ».

Grâce à cette étude, les scientifiques ont également constaté une association entre l’anorexie mentale et l’insomnie. En développant un « score de risque génétique » pour l’anorexie mentale, les scientifiques ont découvert que le score de risque génétique était effectivement associé à un risque d’insomnie plus élevé. « Nos résultats impliquent l’anorexie mentale », explique l’auteur principal Hassan S Dashti, chercheur adjoint au département d’anesthésie, de soins intensifs et de médecine de la douleur du MGH et professeur adjoint d’anesthésie à la Harvard Medical School.

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