Santé

Pollution de l’air : les enfants les plus modestes sont les plus affectés

Santé publique France estime que, chaque année, près de 40 000 décès seraient attribuables à une exposition des personnes âgées de 30 ans et plus aux particules fines. Si la pollution augmente le risque de décès, elle touche tout particulièrement les enfants. Une étude réalisée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) pointe l’impact de l’exposition à la pollution sur la santé des plus petits. Elle a constaté certaines inégalités entre les enfants : « Au-delà des différences d’exposition, qui sont en défaveur à la fois des jeunes enfants des ménages les plus aisés et des ménages les plus modestes, il existe de fortes disparités de vulnérabilité vis-à-vis de la pollution de l’air ».

Selon les conclusions de cette étude, les jeunes enfants vivant au sein des ménages les plus aisés et dans les ménages les plus modestes sont les plus exposés à la pollution de l’air due aux particules fines de moins de 2,5 micromètres. En effet, la pollution atmosphérique se concentre dans les villes où les plus aisés résident le plus souvent ainsi que dans les aires d’attraction des villes où vivent les personnes les moins aisées.

Par ailleurs, la DREES rapporte que 10% des enfants concentrent l’essentiel des effets observables lors d’une augmentation de l’exposition à la pollution de l’air avant leur premier anniversaire. Concernant les enfants les plus modestes, « ils sont 1,9 % à être admis à l’hôpital en urgence pour asthme avant leur troisième anniversaire, contre 1,2 % des plus aisés, soit un risque multiplié par 1,6 ». Pour ce qui est des hospitalisations en urgence pour bronchiolite avant le deuxième anniversaire, ces problèmes concernent « 3,6 % des enfants soit de l’ordre de 28 000 enfants nés chaque année, les différences sont encore plus marquées, avec un risque doublé pour les plus modestes par rapport aux plus aisés ».

Cette étude s’est également intéressée aux médicaments délivrés en pharmacie de ville contre l’asthme. Ces délivrances sont moins fréquentes chez les plus modestes que pour les dixièmes de niveaux de vie intermédiaires à élevés. « En l’absence de mesure directe de l’état de santé respiratoire, la consommation des médicaments contre l’asthme peut être interprétée à la fois comme le marqueur d’une pathologie respiratoire, aiguë ou chronique, mais également comme un indicateur de la qualité de sa prise en charge, puisqu’il existe des différences d’accès, de recours et d’observance des traitements », résume la DREES.

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