Santé

L’anxiété sociale pourrait venir de cet organe, selon des chercheurs


L’intestin jouerait un rôle crucial dans l’anxiété sociale, selon une nouvelle étude irlandaise. 

Peur de se rendre à une soirée, éviter les prises de parole en public, angoisser à l’idée de manger avec des inconnus… les personnes souffrant d’anxiété sociale font face à de nombreux obstacles, au quotidien. Boule au ventre, palpitations, tremblements… ces individus sont confrontés à des symptômes de stress extrêmement désagréables, lors des interactions sociales où ils se sentent observés.  

Derrière ces manifestations physiques, se cache une peur d’être jugé négativement, rejeté ou encore humilié. Alors, pour les personnes souffrant d’anxiété sociale, la période des fêtes de fin d’année, propice aux retrouvailles, aux rencontres et autres grandes tablées, peut être vécue comme une épreuve insurmontable. Et si l’on sait comment soigner ce trouble, qui fait partie de la grande famille des troubles anxieux – grâce aux TCC (thérapies comportementales et cognitives) notamment – d’où vient-il ? Une équipe de chercheurs semble avoir trouvé une partie de la réponse.  

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Flore intestinale et anxiété sociale 

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue « PNAS » le 26 décembre, et relayée par « Le HuffPost », l’anxiété sociale pourrait être associée aux microbes composant la flore intestinale. En effet, le microbiote intestinal (l’ensemble des micro-organismes qui évoluent dans le tube digestif) serait un régulateur clé du cerveau et du comportement, en particulier ceux liés à la fonction sociale. Pour vérifier si la flore intestinale joue un rôle dans la modulation des comportements liés au trouble de l’anxiété sociale (TAS), des chercheurs de l’université de Cork, en Irlande, ont analysé les selles de deux groupes de personnes : six en bonne santé, et six atteintes de TAS. En observant les matières fécales de ces individus, les scientifiques ont remarqué que leur microbiote intestinal différait, selon l’état de santé mentale.  

Les chercheurs ont ensuite transplanté les bactéries de ces deux groupes de personnes dans l’organisme de souris. Résultat, les rongeurs à qui l’on a injecté des bactéries issues de personnes atteintes d’anxiété sociale, n’ont jamais su renouer de lien social avec d’autres animaux, contrairement aux souris qui ont reçu des bactéries issues de personnes saines. Ainsi, prendre soin de son organisme pourrait être l’une des clés d’une santé mentale plus apaisée. « Augmenter la quantité de fibres et d’aliments fermentés dans l’alimentation peut avoir des effets bénéfiques », explique le professeur John Cryan, co-auteur de l’étude, auprès du « Guardian ». « Et c’est quelque chose que nous souhaitons vraiment explorer. » 

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