Ne confondez pas le malaise post-orgasmique avec la grippe !
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Le ‘post-orgasmic illness syndrome’ ou malaise post-orgasmique est une ‘maladie’ récente. Elle a été découverte seulement en 2002. Elle survient, chez les hommes, après une éjaculation.
Il s’agit d’un symptôme rare. « Il toucherait une centaine d’hommes dans le monde, même s’il est fort probable qu’il soit sous-déclaré car trop peu connu », a expliqué le Dr Chalortte Methorst, urologue au Centre hospitalier de Saint-Cloud à nos confrères du Progrès.
Quels sont les symptômes ?
Le malaise post-orgasmique survient, chez les hommes, au cours d’un rapport sexuel, après une masturbation ou en cas d’éjaculation nocturne.
Il se caractérise par un ou plusieurs des symptômes suivants :
– Malaise généralisé avec sensation d’état grippal.
– Etat fébrile avec présence de frissons, de sueur, de transpiration et de fièvre pouvant aller jusqu’à 40 °C.
– Troubles de l’humeur.
– Troubles de la mémoire et de la concentration.
– Démangeaisons nasales, écoulement nasal au niveau de la gorge
– Démangeaisons oculaires.
– Bouche sèche, voix rauque.
– Phobie de la lumière, du son.
Certains de ces symptômes comme la fièvre élevée, les frissons, la fatigue, l’écoulement nasal, les douleurs musculaires ne sont pas sans faire penser à ceux de la grippe.
Un malaise qui dure plusieurs jours
Ces symptômes, comme ceux de la grippe, ne régressent pas en quelques heures, d’où le doute qu’il peut y avoir, notamment en période hivernale.
Effectivement, ils surviennent dans les heures qui suivent l’éjaculation et ce malaise post-orgasmique dure ensuite entre deux jours et sept jours, avant de régresser spontanément.
Les symptômes de la grippe durent, eux, sept jours environ.
Quel traitement ?
Pour le docteur Methorst, l’hypothèse la plus plausible du malaise post-orgasmique est la suivante : « Ce serait une anomalie des rapports entre les neuromédiateurs et les récepteurs au niveau cérébral (orage cytokinique – les cytokines étant les messagers de l’inflammation). En effet, l’administration de diclofénac (un anti-inflammatoire non stéroïdien) a pu montrer une amélioration des symptômes », a-t-elle détaillée à nos confrères du Progrès.
La prise de diclofénac 2 heures avant un rapport sexuel puis durant 24 à 48 heures est efficace à 80 % chez les hommes souffrant de ce syndrome.