Jalousie, possessivité : comment les réseaux sociaux affectent les relations amicales
Une étude récente lève le voile sur la manière dont les réseaux sociaux favorisent la jalousie dans les relations amicales.
À l’ère des réseaux sociaux, la qualité de nos relations humaines est largement influencée par nos échanges virtuels. Sur Instagram, TikTok ou encore Facebook, on communique par messagerie instantanée ou via des commentaires publics. Grâce ou à cause de ces plateformes, on n’a jamais eu autant accès à la vie privée de nos proches, quand ces derniers partagent aux yeux de tous ce qu’ils veulent bien montrer : l’acquisition d’un nouvel appartement, une promotion de poste, un voyage à l’autre bout du monde… Une proximité relative, susceptible d’affecter les liens amicaux qui nous unissent.
Lire aussi >> La question psy : « Je suis envieuse de la réussite de mes amis, est-ce normal ? »
Les femmes plus impactées que les hommes
Des chercheurs canadiens se sont intéressés à la façon dont les réseaux sociaux favorisent le sentiment de jalousie dans les relations amicales, affectant ainsi la santé mentale des utilisateur·ices. Selon les résultats de cette enquête publiée dans la revue « Evolutionary Psychology », et relayée par la version britannique de « Stylist », les femmes ont signalé plus de jalousie en amitié sur les réseaux sociaux que les hommes. Aussi, les femmes plus jeunes (entre 24 et 35 ans) présentent des niveaux plus élevés de jalousie amicale sur ces mêmes plateformes que le reste de la population. Selon les auteurs de l’étude, « la jalousie amicale sur les réseaux sociaux est associée à une augmentation des problèmes d’intériorisation, et les problèmes d’intériorisation prédisent une plus grande jalousie amicale sur les réseaux sociaux ». À noter que les personnes de nature anxieuse et déprimée « peuvent être prédisposées à surveiller les menaces qui pèsent sur leurs amitiés via les réseaux sociaux et à subir des conséquences négatives à cause de ce comportement ».
Jalousie amicale et isolement
Cette tendance à observer ce qu’il se passe chez le voisin est le meilleur moyen de se comparer. Certaines personnes se sentent alors envieuses de ce qu’elles n’ont pas, s’engouffrant dans un cercle vicieux infernal. De plus, les réseaux sociaux nous donnent la possibilité de surveiller les relations des autres, observer des rapprochements qui nous déplaisent à travers des émojis cœurs, voir que telle et telle personnes ont passé la soirée ensemble sans que l’on ait été invité·e, nous ramenant ainsi à notre solitude, soulignent nos consœurs.
