Santé

Elle contracte une septicémie après avoir voulu soigner sa cystite avec du jus de canneberge et de l’eau

Si ce cas est assez rare pour être relaté, il souligne toutefois la nécessité de ne pas se passer d’un avis médical et de médicaments en cas de symptômes sérieux. À Cardiff, au Royaume-Uni, Maisie Lewis, une jeune femme de 20 ans a tenté de venir à bout d’une cystite, une infection urinaire, sans passer par les cases médecin et traitement antibiotique. Pour venir à bout de ses symptômes, cette coiffeuse de profession a opté pour une approche plus naturelle : boire beaucoup d’eau et du jus de canneberge, baie connue pour empêcher la prolifération de bactéries pathogènes sur la paroi de la vessie.

Hélas, après quatre jours avec ce protocole non médicamenteux, Maisie Lewis a vu ses symptômes s’aggraver. Les douleurs dans le bas du dos et à la miction (en urinant) ont ainsi gagné en intensité. La jeune femme décide alors de consulter un médecin, qui lui prescrit la procédure habituelle, à savoir des antibiotiques adaptés à ce type d’infection, pour une durée de deux semaines.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, et c’est heureusement le cas pour la plupart des infections urinaires. Malheureusement la jeune Maisie a eu moins de chance, puisque ce traitement n’a pas permis d’enrayer l’infection. L’état de la jeune femme s’est rapidement détérioré : des étourdissements, bouffées de chaleur et frissons, tremblements et hallucinations se sont ajoutés aux autres symptômes.

Transportée d’urgence à l’hôpital, Maisie Lewis s’est vue diagnostiquer une septicémie développée à partir de son infection urinaire (on parle parfois d’urosepsis). Il s’agit d’une urgence vitale : l’infection se généralise et risque d’endommager d’autres organes, et peut conduire au décès sinon à l’amputation de certains membres. L’équipe médicale est finalement parvenue à venir à bout de l’infection, et à préserver les organes de Maisie.

Un appel à mieux informer jeunes filles et jeunes femmes

Désormais sortie d’affaire mais éprouvée physiquement et psychologiquement par cet épisode, Maisie Lewis souhaite sensibiliser tout un chacun au danger des cystites mal soignées. “Si j’avais su à quel point on pouvait tomber malade simplement en ignorant une infection urinaire, je ne l’aurais jamais fait. Les gens ont besoin de savoir à quel point les choses peuvent devenir graves. Mon corps a enduré tant de choses en si peu de temps”, a-t-elle indiqué, citée par The Mirror (source 1).

La jeune femme estime qu’il serait bon de remédier au “manque d’information” relatif aux infections urinaires, et que les dangers des cystites non soignées devraient être enseignés dans les écoles. “Tout ce que j’ai toujours su, c’est qu’il faut boire un peu de jus de canneberge et tout ira bien. Ce n’est pas si simple. Cela doit être enseigné lors des cours d’éducation sexuelle – et pas seulement : les médecins doivent être plus vigilants. Il ne suffit pas de renvoyer les gens chez eux et de leur dire de boire plus d’eau”, a estimé la jeune femme. “Ne vous contentez pas de traiter [la cystite] comme si elle allait passer toute seule – ce ne sera pas le cas”, a-t-elle averti.

En France, dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale, il sera bientôt possible d’effectuer en pharmacie un test diagnostic en cas de soupçon de cystite, et d’obtenir dans la foulée un traitement antibiotique, sans avoir à passer par la case “médecin”. De quoi pallier l’absence de médecins en nombre suffisant tout en s’assurant que les patients soient correctement soignés, afin d’éviter ce type de complication.

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