Santé

Grossesse avec l’endométriose : comment cela se passe ?

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Dans 40% des cas, l’endométriose est responsable de problèmes de fertilité. Ces derniers s’expliquent notamment par un état inflammatoire du système reproducteur, d’adhérences qui peuvent comprimer ou boucher les trompes de Fallope ou encore par la présence de kystes sur les ovaires. On a alors du mal à croire qu’avec de telles anomalies, une grossesse puisse bien de passer. Mais contre toute attente, la grossesse et l’accouchement se passent sans encombre pour la majorité des femmes touchées par la maladie. Un suivi médical adapté est néanmoins recommandé tout au long de la grossesse.

Endométriose : comment se passe la grossesse ?

Habituellement, la grossesse est associée à une nette diminution voire une disparition des symptômes d’endométriose surtout au second et au troisième trimestre. Il arrive parfois que des femmes qui souffrent des adhérences d’endométriose avant la grossesse signalent des douleurs ligamentaires plus intenses que lors d’une grossesse sans endométriose. Dr. Omnrane Ben Rejeb, gynécologue. 

Des symptômes souvent diminués

Pour rappel, l’endométriose est habituellement responsable de douleurs parfois partout dans le corps pendant les règles. En effet, la maladie se caractérise par la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Or, pendant la grossesse, les cycles s’arrêtent, c’est pourquoi les femmes qui ont l’endométriose voient leurs symptômes diminuer

Des douleurs persistantes en début de grossesse

Il n’est pas rare que les douleurs soient toujours présentes notamment au début de la grossesse. C’est notamment le cas, lorsque le fœtus grandit, il comprime alors des lésions d’endométriose jusqu’ici asymptomatiques. Ajoutons, qu’il arrive que l’utérus, en augmentant de volume, tire sur des adhérences (tissu cicatriciel fibreux susceptible d’apparaître notamment près un traitement chirurgical). Lorsque ces lésions et ces adhérences se trouvent sur les ligaments, nous parlons de douleurs ligamentaires

Est-ce que l’endométriose peut provoquer des fausses couches ?

La fausse couche se définit par une interruption spontanée de la grossesse dans les trois premiers 3 mois de la gestation. Rien ne démontre qu’il existe un risque accru de fausse couche en cas d’endométriose. Néanmoins, une étude de l’INSERM de 2016 a constaté un risque augmenté de 10 % de fausse couche chez les femmes souffrant d’endométriose. 

Selon le site santé.fr du gouvernement, « il est possible que ce risque soit plus particulièrement augmenté chez les femmes qui souffrent d’adénomyose ». L’adénomyose est une forme particulière d’endométriose qui se caractérise par la présence anormale de tissu endométrial, dans la paroi du muscle de l’utérus. Cette forme d’endométriose est particulièrement douloureuse. 

Endométriose et grossesse : quel suivi médical ?

D’une façon générale, les femmes atteintes d’endométriose ne présentent pas de complication au cours de leur grossesse. Néanmoins, on considère qu’un suivi médical plus strict que pour les femmes sans endométriose demeure nécessaire. C’est d’autant plus vrai en cas d’adénomyose, un type particulier d’endométriose à risque de complications au cours de la grossesse. En effet cette forme d’endométriose peut augmenter les risques de :

  • placenta praevia (implantation anormale du placenta sur ou à proximité de l’orifice interne du col. Le placenta praevia provoque des saignements vaginaux indolores après 20 semaines de grossesse) ;
  •  pré-éclampsie (caractérisée par une pression artérielle élevée et à un taux élevé de protéines dans les urines) ; 
  • fausse couche
  • hémorragies anténatales (source 4) ; 
  • décollement du placenta de la paroi utérine ; 
  • infections et affections chroniques maternelles pouvant affecter le fœtus. 

Dans le cas où un professionnel de santé (comme votre médecin gynécologue ou votre sage femme) juge que votre grossesse est à risque, vous devriez bénéficier d’une surveillance spécifique avec plus de consultations, d’analyses et d’échographies qu’un suivi de grossesse classique.

Néanmoins, chaque suivi est individualisé en fonction des difficultés rencontrées par la future maman, par exemple si vous avez fait de la pré-éclampsie, vous ferez l’objet de contrôles plus réguliers de votre tension artérielle. 

Endométriose : comment se passe l’accouchement ? Et après ?

Généralement l’accouchement est sans difficulté en cas d’endométriose. Néanmoins, le recours à l’accouchement par césarienne est monnaie courante et encore plus en cas d’adénomyose, un type particulier d’endométriose. Dans cette situation le risque de césarienne est multiplié par 20 par rapport à une femme qui ne présente pas d’endométriose (source 3). 

Après l’accouchement, il a été observé un risque d’hémorragie (source 4). En outre, le post-partum est parfois difficile pour certaines sur le plan émotionnel. La qualité de vie se trouve dégradée.

La grossesse ne guérit pas de la maladie

Les symptômes (qui ont le plus souvent disparu au cours de la gestation) sont susceptibles de réapparaître après l’accouchement. Notons que pour certaines femmes, l’allaitement maternel peut retarder le retour des symptômes de l’endométriose.

Endométriose : un risque accru d’accouchement prématuré ?

Selon une récente étude de 2022, l’endométriose semble ne pas être associée à un risque d’accouchement prématuré. La surveillance d’une grossesse en cas d’endométriose ne justifie donc pas de modification des protocoles de suivi habituel pour prévenir le risque l’accouchement avant l’heure (source 2). 

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