La chronique sextoy : J’ai testé le doigt vibrant, le sextoy qui n’y va pas de main morte !

Je le vois comme un petit compagnon de masturbation, facile d’utilisation, et dégainable aussi bien seule qu’à deux. Il deviendra le prolongement de mes doigts, et fera le même taff qu’eux, mais en mieux. Le Touch Me, c’est un peu un doigt magique. Doté d’une bague, il s’enfile donc sur l’index ou le majeur, et suivant les modèles, il est équipé de petits picots, ou de pointes style rabbit, visant à stimuler le clitoris.

Puissant, trop puissant ?

Le mien est légèrement courbé par souci d’ergonomie, et il me semble que les petites bulles en silicone vont être des plus redoutables. Va-t-on se lier d’amour, et être, lui et moi, comme les deux doigts de la main ? Croisons les doigts ! Ok, j’arrête.

J’allume le Touch Me, et là, j’ai quelques doutes. La vibration est surpuissante ! La sensation de l’objet dans ma main en est désagréable, alors quid de ma vulve ? J’ai des fourmillements dans les doigts tant la vibration est forte, et je ne trouve rien de mieux à faire que museler ce doigt de fée qui s’avère beaucoup plus agressif que ce que j’avais imaginé. Vais-je me dégonfler face à un si petit objet, après avoir testé le gode en verre, et autre escargot vibrant XXL ? Ce n’est pas la taille qui importe le plus, et je suis bien d’accord avec ça.

Mon professionnalisme me pousse à l’aventure : je rallume et teste les dix modes du Touch Me sur ma main. Les trois premiers sont des vibrations en continu, la première extrêmement puissante, la deuxième très (encore trop) puissante, et la troisième moyennement puissante, mais quand même, elle envoie ! Je pars là-dessus pour ma session love to love. Le sextoy fait beaucoup de bruit, la vibration est encore décidément trop forte : rien ne va. J’essaie quand même d’autres modes, pour donner toute sa chance au doigt de magicien. Ils sont très rapides, ce qui ne va pas du tout avec mon mood d’entrée en matière. De la vitesse et du rythme, ok, mais plus tard, non ? D’abord l’excitation un peu langoureuse, les Vrouuuum Vrouuuum lents et nonchalants. Mais non, le Touch Me n’a pas le time, il est tout feu tout flamme. J’éteins tout, fâchée mais pas vaincue.

Un intermédiaire pas nécessaire

Je reluque de nouveau les petites bulles et les courbes de mon sextoy en me disant “Quel gâchis”. Me vient alors l’idée de le retester, mais éteint. Endormi, mon doigt magique est peut-être moins pressant. Et puis ça tombe bien, cela fait quelque temps déjà que les vibrations des sextoys commencent à m’agacer. J’ai envie d’un jouet sans quarante modes, plus facile d’utilisation, moins intrusif et plus intuitif. Un jouet qui ne vibre pas, conçu pour être vraiment discret et réveiller le plaisir féminin simplement, sans technologie, mais avec plus d’ergonomie.

Ce jouet ne sera pas mon petit doigt, même mis hors danger de nuire ! Il m’éloigne de mes sensations, et j’en arrive finalement à la question : “Pourquoi utiliser ce doigt non-vibrant quand j’en ai déjà dix, reliés à mon corps et à l’écoute de chacun de mes frissons ?”. Le Touch Me agit comme une barrière entre mon plaisir et moi, un intermédiaire dont on se passe volontiers.

En conclusion, j’avais de grands projets pour mon doigt vibrant, mais me rends compte que rien ne remplace l’intelligence et l’intuitivité du corps.