Santé

Les mères de trois filles seraient moins heureuses


Les mères de deux filles, accueillant un troisième enfant du même genre, seraient moins heureuses que les autres, selon une étude britannique.

Certains rêvent d’une grande tribu de garçons, d’autres préfèreraient n’avoir que des filles. Dans les faits, le genre des enfants jouerait plus qu’on ne le pense sur la santé mentale des parents, et plus particulièrement celle des mères. C’est ce que révèle une étude récente, menée par trois chercheur·ses de la London School of Economics and Political Science, à Londres, et publiée dans le « Journal of Behaviour and Experimental Economics ». Selon cette étude, relayée par le « Guardian » mercredi 2 août dernier, être mère de trois filles, et n’avoir aucun fils, aurait un impact considérable sur le bien-être.

Les psychologues ont étudié la satisfaction des personnes, déjà parents de deux enfants du même genre, venant d’accueillir un autre bébé, dans les familles hétéroparentales. Ils se sont appuyés sur des enquêtes réalisées auprès de 17 000 personnes nées en 1958, et 17 000 autres nées en 1970, tout au long de leur vie. Ces hommes et ces femmes ont été interrogé·es au moins une fois tous les dix ans sur la composition de leur famille, leur bien-être subjectif, et leur niveau de satisfaction. 

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Composition des ménages 

Selon Paul Dolan, professeur au département des sciences psychologiques et comportementales, les parents ayant deux enfants du même genre sont plus susceptibles d’essayer d’en avoir un troisième dans l’espoir de « gagner » à la loterie des naissances. Chez les parents de deux enfants du même genre, accueillant un troisième bébé du même genre, une diminution du bien-être a été observée, sur une durée de dix ans environ. Les psychologues ont également remarqué que les mères de trois filles, sans garçon, étaient moins heureuses que les autres. « Nos données suggèrent que la déception provient principalement des mères avec deux filles qui n’ont pas de fils, par opposition aux mères de deux garçons qui n’ont pas de fille. »

Alors, comment expliquer ces observations ? Tout d’abord, « il est possible que, conformément à la littérature démographique, les mères soient simplement plus affectées par la naissance que les pères », soulignent les expert·es. Aussi, « il semble que les mères ne souhaitent pas avoir trop d’enfants du même sexe qu’elles », ont déclaré les auteur·ices de l’étude. « Il est possible que cela ne reflète pas uniquement la question des enfants, mais un problème de composition du ménage, la mère ne voulant pas trop de femmes dans le ménage. » 

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