Santé

Lubrifiant naturel : lequel et comment bien le choisir ?

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Pourquoi choisir un lubrifiant naturel pour les zones intimes ?

Pas de doute, les lubrifiants sont excellents pour lutter contre la sécheresse vaginale. Pour autant, la plupart commercialisés contiennent des produits chimiques nuisibles pour la santé : perturbateurs endocriniens, substances allergènes… « En plus de réduire la fertilité, ces derniers, souvent à base de silicone, seraient aussi la cause de mycose, d’altération du pH vaginal, de cystite voire de trouble neurologique. Heureusement, des solutions moins risquées et naturelles existent », détaille Claire Déprez.

Lubrifiants naturels : mode d’emploi

Les huiles végétales

Les avantages : les huiles végétales ont un effet longue durée et permettent d’allier un massage sensuel avec la pénétration.

  • L’huile d’argousier, : riche en oméga-7, « elle est fortement recommandée en cas de sécheresse cutanée, elle permet de régénérer les muqueuses, de lutter contre la sécheresse cutanée et notamment vaginale », précise la naturopathe.
  • L’huile d’amande douce : elle apporte « un côté onctueux et adoucissant qui nourrit la peau grâce à son action émolliente ».
  • L’huile de coco : elle figure elle aussi au rang des alternatives naturelles grâce à son action anti-microbienne, anti-fongique et anti-bactérienne. Elle se compose de presque 50 % d’acide laurique, nutriment qui renforce le système immunitaire, ce qui est en fait une véritable alliée en cas de petites infections.

Les risques : « Avec les huiles naturelles, attention aux réactions allergiques et bactériennes car si l’huile de coco possède par exemple des propriétés antivirales, elle peut aussi dans certains cas avoir des effets non désirables : modification du pH vaginal, développement de levuroses et de vaginoses (affection parasitaire causée par un champignon microscopique (micromycète) de type levure », prévient Claire Déprez.

Il est également déconseillé d’utiliser les huiles avec des sextoys, vibromasseurs ou préservatifs en latex : « L’huile rend ces derniers poreux et donc plus vulnérables aux déchirures. » Des risques d’infections sexuellement transmises voire de grossesse non souhaitée pourraient donc avoir lieu.

Les gels naturels

Les avantages : parmi les gels naturels, celui à base d’aloe vera, plante vivace, est le plus recommandable en tant que lubrifiant. « Son pH est proche de celui de notre peau. Ce qui lui permet de la protéger. Riche en enzymes, l’aloe vera permet aussi d’hydrater, de nourrir et de régénérer l’épiderme. » Pour ainsi dire, il limitera efficacement les sensations désagréables dues au va-et-vient répétitif du rapport sexuel.

Précautions : comme les huiles végétales, le gel d’aloe vera n’est pas compatible avec un préservatif en latex, il risque de le détériorer. Son application devra donc être réservée aux relations « stables » et son usage devra être mesuré : « Une noisette suffit, autrement la peau pourrait avoir un effet « cartonné » pas forcément agréable », notifie Claire Déprez.

Le beurre de karité

Ses atouts : le beurre de karité sera intéressant pour les peaux irritées. À la fois régénérant cutané, il revitalise aussi les tissus et redonne son élasticité à la peau. Il pourra donc se glisser dans l’intimité comme lubrifiant, en massage sur la zone intime.

Ses risques : si ce dernier possède des vertus assouplissantes pour la peau, c’est parce qu’il contient du karitène, un latex naturel. Vigilance donc aux personnes allergiques à ce dernier composant. Comme les huiles et les gels naturels, son usage sera également déconseillé avec un préservatif puisqu’il le fragilise.

Lubrifiants naturels, comment bien les choisir et où les acheter ?

« N’utilisez jamais un lubrifiant naturel sans en vérifier sa composition. Car si son packaging vante parfois un côté très sain et respectueux de l’environnement et de la santé, certains composants néfastes pour l’organisme pourraient s’y glisser », explique Claire Déprez. Pour vous aider, des applications comme Yuka, Clean Beauty ou QuelCosmetic, mais aussi le comparatif proposé par le site Que choisir permettent de mieux s’y retrouver.

  • « Pour ce qui est des huiles principalement, préférez toujours des produits labellisés biologiques et de préférence, fabriqués en France. La mention « première pression à froid » est aussi un gage de confiance », souligne la naturopathe.
  • Concernant le gel d’aloe vera, assurez-vous qu’il contient du jus dont la pureté avoisine les 100 % et éventuellement des épaississants végétaux et des conservateurs naturels.
  • Le beurre de karité quant à lui devra être non raffiné, de couleur blanche, sans odeur et sa texture pâteuse voire granuleuse.

Où les acheter ?

Si les lubrifiants naturels peuvent communément se trouver en grande surface, il sera toutefois préférable de privilégier les magasins bios qui proposent des produits certifiés avec un gage de traçabilité en plus. Les pharmacies sont une autre option même si leur gamme est parfois limitée sans oublier certains sites internet qui en ont fait leur spécialité comme Passage du Désir ou La Compagnie des Sens. Question prix, compter en moyenne 20 euros pour un flacon de 100 ml d’huile végétale de qualité contre 10 euros les 100 ml de beurre de karité ou de gel d’aloe vera.

Peut-on faire du lubrifiant maison ? Comment ?

S’il existe des recettes à faire maison, facilement trouvables sur internet, pour la praticienne Claire Déprez « rien ne vaut une huile de qualité prête à l’emploi. Pourquoi vouloir modifier quelque chose quand il est déjà simple et bénéfique ? Rappelons que la fabrication de tout produit maison (DIY) nécessite certaines précautions (désinfection des ustensiles, respect des dosages, etc.) afin de réduire tout risque d’infection ou d’irritation. Cela est d’autant plus vrai lorsque le produit fait maison s’applique sur des zones intimes et/ou érogènes. Mieux vaut donc ne pas jouer aux apprentis herboristes.

Le vrai du faux des lubrifiants

Peut-on mettre de la vaseline sur les parties intimes ?

« La vaseline est sans doute le corps gras le plus efficace pour protéger les muqueuses lors de pénétration anale ou vaginale. Elle n’est toutefois pas 100 % naturelle puisque dérivée du pétrole, ce qui n’est pas sans risque pour la santé », rappelle la naturopathe. Une étude prouve d’ailleurs que les femmes ayant utilisé de la vaseline comme lubrifiant le mois précédent avaient deux fois plus de chances de contracter des infections vaginales (source 1). « Dans tous les cas, préférez acheter ce produit en pharmacie pour être certain de ne pas acheter une contrefaçon. Et n’utilisez pas non plus cette crème en association avec un préservatif en latex. » Le préservatif peut en effet devenir perméable et laisser passer les IST (infections sexuellement transmissibles), ainsi que les spermatozoïdes.

La salive peut-elle être efficace en tant que lubrifiant naturel ?

« La salive n’est ni plus ni moins que de l’eau. Elle ne pourra donc pas apporter ce côté glissant et hydratant recherché avec un lubrifiant classique. Au contraire, sa texture risque même d’assécher les muqueuses vaginales et de rendre le rapport sexuel plus douloureux », détaille Claire Déprez.

Connaître les causes d’une sécheresse vaginale

Si les lubrifiants naturels permettent d’atténuer une sécheresse vaginale, leur effet n’est que temporaire. Un avis gynécologique est donc recommandé pour en examiner les causes réelles : cycle menstruel, grossesse, prise de médicaments, état physiologique, âge… Un manque de lubrification du vagin peut par exemple apparaître à la ménopause, en raison de la baisse d’œstrogènes.

En complément d’une consultation médicale indispensable pour déterminer la cause de cette sécheresse vaginale, il est possible de faire appel à un naturopathe. Ce dernier pourra vous guider vers des solutions naturelles et une hygiène de vie plus spécifique adaptées à votre génétique, vos antécédents, votre environnement ou encore votre alimentation : « Une sécheresse vaginale peut en effet signaler une carence en acides gras. Dans ce cas, il faudra peut-être intégrer davantage d’aliments riches en oméga-3,6 et 9 : sardines, maquereaux, amandes… », détaille Claire Déprez.

L’hygiène intime est un autre aspect à prendre en compte. Contre toute attente, le gel douche est à bannir sur les parties intimes : « L’eau claire suffit amplement à les nettoyer. Et si un savon doit être employé sur cette zone, privilégier celui indiquant un pH neutre pour ne pas perturber la flore vaginale, source supplémentaire de sécheresse. Pour ces mêmes raisons, les gels intimes vendus en grande surface sont également à éviter au quotidien, en raison de certains actifs irritants qu’ils contiennent.

Vous l’aurez compris, l’utilisation d’un lubrifiant, même s’il est naturel, ne fait pas tout. Plusieurs conditions doivent être réunies sans oublier le plus important : le consentement : « C’est obligatoire avant et pendant un rapport sexuel, ne délaissez pas les préliminaires », insiste la praticienne. Enfin, les solutions naturelles n’étant pas vraiment compatibles avec un préservatif en latex, il sera donc préférable de recourir aux lubrifiants à base d’eau lors des rapports sexuels.

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