Santé

Ma première fois (l’orgasme) : Alison, « Un monde s’est ouvert à moi ! »

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« J’ai eu mon premier orgasme toute seule, à 27 ans, grâce à la technique du humping. À l’époque, j’étais en pleine “libération sexuelle”. J’osais enfin m’intéresser au sexe, en parler, et j’avais envie d’explorer, pour découvrir ce qu’était un orgasme. 

Ado timide, adulte curieuse

Plus jeune, j’étais extrêmement timide. C’était presque maladif. Je n’osais pas aller acheter le pain toute seule, et parler à un·e inconnu·e au téléphone pour prendre un rendez-vous médical, c’était inimaginable. Donc avec les garçons, c’était complexe ! J’ai eu très peu de petits amis, j’avais 18 ans pour mon premier baiser et la première fois que j’ai couché avec un garçon, j’en avais 21 ans. Quand j’ai rencontré mon copain, vers 25 ans, je n’avais eu que trois partenaires sexuels, et on peut sincèrement qualifier mes quelques expériences de “nulles” ! 

Avec mon mec, je prenais du plaisir parce qu’il y avait une grande complicité entre nous et que le sexe était un moment joyeux, de partage. Mais je n’avais jamais d’orgasme. Jamais. Même pas un petit début de jouissance. Bon… j’étais un peu résignée, mais au fond de moi, je savais que je pouvais aspirer à mieux que ça. J’ai rencontré un groupe de filles avec qui je suis devenue très amie, et nous parlions beaucoup de sexualité. Il n’y avait aucune honte, aucun jugement entre nous, et le fait de partager nos expériences, nos ressentis, et nos désirs aussi librement était vraiment émancipateur. 

Quand j’ai expliqué que je n’avais jamais atteint l’orgasme, alors même que je me masturbais depuis quelques années, l’une d’elle m’a parlé du humping. Cette pratique qui consiste à frotter sa vulve, et plus spécialement son clitoris, contre un coussin, ou un vêtement par exemple. Je n’avais essayé qu’avec mes doigts, et à chaque fois j’en ressortais frustrée, ne ressentant jamais cette montée de plaisir. L’orgasme féminin me semblait très technique, si difficile à atteindre. Plus je me concentrais dessus, plus il m’échappait. J’ai posé plein de questions, me suis renseignée, regardé des tutos, et la pratique du “frotti-frotta” paraissait en fait plutôt simple et accessible. J’ai décidé de tester, pleine d’espoir, mais sans me mettre la pression. 

« Le plaisir d’une vie »

Je me suis mise à plat ventre, j’ai placé un coussin sous mon pelvis, en mettant l’un des coins sur mon clitoris. Pour plus d’effet frotti-frotta, j’avais gardé ma culotte. Quelques va-et-vient ont suffit à faire grimper le plaisir, et là je me suis dit “Ouaaah c’est tellement facile, en fait !”. Je bougeais mon bassin, tout en frottant le coin du coussin et petit à petit, je l’ai senti arriver, le plaisir d’une vie ! J’ai tout donné, je gémissais, j’enfouissais mon visage dans les draps, submergée par toutes ces nouvelles sensations. Quand j’ai atteint l’orgasme, j’ai un peu ralenti le tempo, j’ai apprécié chaque seconde, sentant les pulsations dans mon vagin, cette irradiation de l’intérieur, qui inondait mon ventre. Honnêtement, c’était incroyable ! Et c’est bizarre, mais ensuite, j’étais fière de moi. Ou plutôt j’avais l’impression d’être en parfaite harmonie avec mon corps, de lui avoir découvert tout un monde de potentiels. 

Longtemps, je n’ai “réussi” à jouir qu’en utilisant un coussin, ou ma couette. Et petit à petit, en testant différentes caresses ou positions, en découvrant plus de choses sur moi, sur mon sexe, j’ai atteint l’orgasme autrement. Avec mes doigts, en étant patiente et bienveillante, avec différents sextoys, et puis, finalement… à deux ! J’ai compris comment fonctionnait mon plaisir, comment faire grimper mon désir. Avec la position de l’ Andromaque, le bassin cambré juste ce qu’il faut pour que le clitoris frotte contre le corps de mon mec : je reproduis un peu le humping et l’orgasme est presque toujours au rendez-vous. 

Le fait de jouir n’est évidemment pas une fin en soi, mais quel kiff quand même ! Découvrir ce que c’était m’a fait voir la sexualité autrement, m’a donné envie d’être plus curieuse, d’explorer davantage. Et puis ça a aussi vraiment fait évoluer mon rapport avec mon corps. J’ai cette impression de maîtrise, et savoir que je peux me faire du bien, seule, d’une manière aussi puissante, ça me remplit de joie et d’audace ! »

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