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Maxence, 37 ans, « Il m’arrive d’imaginer comment ça se serait de lui faire l’amour et ça me fait peur »

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« Caroline et moi, on s’est rencontrés à la fac de droit, raconte Maxence. Le jour où je l’ai embrassée, j’ai su que je voulais passer le reste de ma vie avec elle. Elle me comprend mieux que personne. Elle est mon roc quand tout le reste part en vrille, et je suis le sien à chaque fois qu’elle a besoin de réconfort ». Cela fait maintenant dix ans que ces deux avocats parisiens se sont dit oui. Ils sont les heureux parents d’un petit garçon de six ans et d’une fillette, âgée de dix-huit mois. La passion des débuts s’est assagie pour laisser place au véritable amour et Maxence regarde toujours Caroline avec tendresse, admiration et désir. C’est lui-même qui le dit. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes… sauf que, depuis plusieurs mois, quelque chose turlupine quand même le trentenaire.

« Au mois de juin dernier, le cabinet dans lequel je travaille a recruté une nouvelle collaboratrice, explique le jeune homme. Héloïse a tout juste vingt-neuf ans. Elle est spécialisée en droit des affaires. C’est une jeune femme absolument brillante. Je ne saurais pas expliquer comment cela est arrivé, mais le fait est que, elle et moi, entretenons une relation un poil ambiguë. Pour être tout à fait franc, je vois bien que je lui plais (elle ne s’en cache pas vraiment) et je dois avouer que ça ne me laisse pas indifférent. Je dirais même que ça me rend tout chose. D’autant qu’elle est tout à fait mon style de femme ».

Sensation de déjà-vu 

Le père de famille reconnaît que ce n’est pas la première qu’il se sent attiré par une autre femme que la sienne. « Je me souviens de cette fille que j’ai rencontrée sur la plage d’Ibiza lors de mon enterrement de vie de garçon, glisse-t-il. Ça peut paraître un peu cliché, mais quand je l’ai vue, elle était de dos, en train de s’enduire d’huile solaire. Ses courbes étaient à tomber. Lorsqu’elle s’est retournée, elle m’a sourit et, là, d’un coup, j’ai ressenti un coup de foudre si puissant que je me suis, l’espace d’un instant, demandé si, en me mariant, je n’étais pas en train de faire une énorme connerie. Évidemment, je suis revenu rapidement sur terre et il ne s’est rien passé avec cette fille, car j’étais très amoureux de Caroline. Le saut dans l’inconnu que représentait pour moi ce mariage ne pouvait pas remettre en cause l’amour que je lui portais ».

Maxence sait que le couple n’est pas une bulle totalement imperméable aux autres. « Regarder une jolie nana (ou un beau mec) n’est pas un crime, explique-t-il. Tout le monde (ou presque) le fait. C’est un élan naturel et une source de plaisir pour les sens. Et ça ne signifie pas aussitôt qu’on a envie de lui sauter dessus ». Il n’empêche : le trentenaire a conscience que, même s’il jure qu’il n’y a jamais rien eu de concret entre Héloïse et lui, la situation est, avec elle, différente. « Je me surprends souvent à guetter, avec quelques papillons dans le ventre, ses allers et venues au bureau, lâche-t-il, un peu gêné de sa confidence. Ou à bafouiller lorsqu’elle me regarde avec trop d’insistance ».

Quand je réfléchis à tout ça, je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser

Pire : Maxence reconnaît qu’il nourrit, presque malgré lui, cette attirance en multipliant les occasions de se rapprocher d’elle. « J’essaie souvent de la faire rire, glisse-t-il. Et de prendre mes pauses café en même temps qu’elle ». Il avoue aussi avoir parfois des pensées culpabilisantes. « Il arrive que mon esprit s’emballe, reconnaît-t-il. Y compris, lorsque je suis chez moi, en famille. Je me mets alors à imaginer comment ça serait d’embrasser Héloïse, voire de lui faire l’amour. Je sais que j’ai tendance à idéaliser ma consœur, à penser que, avec elle, ce serait encore mieux sous la couette qu’avec ma femme, alors que tout se passe très bien avec Caroline.  Je me demande aussi souvent si ça gamberge autant dans la tête d’Héloïse que dans la mienne. Quand je réfléchis à tout ça, je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser. J’ai l’impression de tromper ma femme – si vous pensez constamment à quelqu’un d’autre, c’est que vous êtes déjà dans les prémices de l’infidélité, dans l’intention de tromper, non ? – et j’avoue que ça, ça me fait vraiment flipper ». Depuis quelques jours, Maxence a donc décidé de tout faire pour réfréner ses pulsions. « Je sais que ça va être dur, admet-il. Mais j’ai essayé d’inverser la situation. Je me suis dit que si j’apprenais un jour qu’un homme occupait constamment les pensées de Caroline, ça me ferait aussi mal que si elle me disait qu’elle a couché avec lui. Et ça, ça va me motiver pour ne plus céder à la tentation de penser à Héloïse ».

* L’identité a été modifiée

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