Santé

Morgane 38 ans, « Pour me venger de son infidélité, j’ai couché avec son meilleur ami »

« Mon  ex-mari était un très bel homme, lâche Morgane du bout des lèvres. Il le savait et il en jouait souvent, y compris avec les femmes de notre entourage… et en ma présence, ce qui avait le don de me rendre folle. Il suivait aussi des tonnes de filles – pas des mochetés, bien sûr, mais des bombes sexuelles – sur Instagram. Je trouvais vexant et dévalorisant pour moi, et je ne me gênais d’ailleurs pour le lui faire remarquer.

Malgré tout, je croyais naïvement que c’était juste une façon pour lui de se rassurer sur son  pouvoir de séduction (enfant, il avait cruellement manqué d’affection) et qu’il m’aimait et me respectait suffisamment pour ne jamais franchir la ligne rouge. D’autant que notre couple ne battait pas particulièrement de l’aile. On communiquait et, après une dizaine d’années de vie commune, on continuait à faire l’amour ».

Il ne m’en a pas fallu plus pour comprendre qu’il avait une maîtresse

Erreur… et même grossière erreur.  « Un matin (c’était il y a un peu plus de trois ans), en vidant la poche du jean de Nicolas, que je m’apprêtais à mettre dans le tambour de la machine à laver, j’ai trouvé un ticket de caisse qui m’a fait l’effet d’une douche froide, raconte cette gérante d’une boutique d’accessoires de mode de la région de Nantes. Une dizaine de jours plus tôt, plus exactement la veille du  14 février, il avait acheté un ensemble soutien-gorge et string dans une grande enseigne de  lingerie. Sauf que pour la Saint-Valentin, moi, je n’avais reçu qu’une orchidée en pot. J’avais d’ailleurs trouvé qu’il ne s’était pas foulé. Il ne m’en a pas fallu plus pour comprendre qu’il avait une maîtresse ».

Parce qu’il faut garder son calme…

Ce jour-là, la trentenaire est dévastée, KO, anesthésiée, mais elle n’extériorise pas ses sentiments, pour ne pas faire souffrir leur petit garçon, alors âgé de cinq ans.  « Nicolas était en déplacement en province, pour son boulot, jusqu’à la fin de la semaine, se souvient la jeune femme. On a brièvement échangé le soir (ainsi que les soirs suivants) sur WhatsApp. Des banalités à propos de nos journées respectives, rien de plus, ni de moins, que les autres fois. J’avais beau bouillonner intérieurement, je n’ai pas pipé mot de ce que j’avais découvert ».

Pendant trois jours (et trois nuits) elle pleure toutes les larmes de son corps et ressent des flambées de haine et des pulsions de meurtre envers sa moitié. Lorsqu’elle le confronte, à son retour, Nicolas ne cherche pas à nier : oui, il a entretenu une liaison, pendant quelques mois, avec une cliente de sa boîte, mais c’était sans importance et, surtout, c’est fini (les sous-vêtements, c’était un cadeau de rupture, sic). Il jure qu’il regrette ce qu’il a fait et qu’il ne recommencera plus. Morgane est écœurée, jusqu’à la nausée, mais elle continue à vouloir ne pas céder à la tentation de réagir à chaud.  « Je n’étais pas la seule engagée dans cette affaire, explique-t-elle. Il y avait aussi notre petit Lucien. Je ne voulais pas tout foutre en l’air, sur un coup de tête, et le regretter ensuite amèrement ».

Action… réaction !

La sidération (plus ou moins) retombée, Morgane ressent non plus tant de la colère, mais un besoin viscéral de se venger, de rendre à Nicolas la monnaie de sa pièce, de l’humilier. « Je voulais reprendre la main sur la situation, explique la mère de famille. Et sortir de cette position de victime qui était atrocement pesante pour mon ego ». Quelques jours plus tard, elle envoie, comme ça l’air de rien, un petit message à Tancrède, le meilleur ami de Nicolas. « Je ne l’avais évidemment pas choisi par hasard, reconnaît la jeune femme. Je savais, depuis longtemps, qu’il en pinçait un peu pour moi. Il l’avait même bizarrement dit à plusieurs personnes de notre entourage, sans que ce soit revenu aux oreilles de Nicolas. Une chance pour lui, car je ne suis pas sûre que mon tendre et cher aurait apprécié ce genre de confidence ».

Je prenais plaisir à le regarder prendre conscience qu’il était en train de tout perdre

Morgane prétexte être à court d’idées pour le prochain  cadeau d’anniversaire de Nicolas. Elle aimerait que Tancrède la conseille. La discussion se poursuit jusqu’à tard dans la soirée. Elle reprend le lendemain, puis le surlendemain… et la température finit, peu à peu, par monter, sans que la trentenaire, à aucun moment, se confie sur les raisons de ce rapprochement soudain. Une semaine plus tard, Morgane se retrouve dans le lit de Tancrède. Tandis qu’ils font l’amour, elle ne peut s’empêcher de se sentir affreusement mal de se servir de lui pour mieux guérir.

Il n’empêche : en rentrant chez elle, Morgane se sent euphorique. À partir de là, les choses s’enchaînent très vite. « J’ai tout déballé à Nicolas, raconte la jeune femme. Ça peut paraître idiot, mais je prenais plaisir à le regarder prendre conscience qu’il était en train de tout perdre :  femme et meilleur ami (qui n’en était d’ailleurs pas vraiment un). Nous avons  divorcé dix-huit mois plus tard. Le temps de nous organiser et, surtout, d’expliquer, le plus délicatement possible, à Lucien que « son père et moi, on s’était beaucoup aimés (c’était pour ça qu’il était né), mais qu’on avait décidé de vivre dans des maisons séparées ».

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