Santé

Neurotransmetteur : définition, rôle, maladies liées

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Qu’est-ce qu’un neurotransmetteurs ?

Un neurotransmetteur est un composé organique qui assure la transmission de l’information d’une cellule nerveuse (ou neurone) à une autre. 

Un neurone génère et propage un signal électrique le long de son axone. Ensuite il transmet ce « potenciel d’action » à un second neurone et ainsi de suite. Au niveau de la synapse qui sépare les deux neurones sont libérés des neurotransmetteurs qui se lient aux récepteurs du neurone récepteur. Le signal peut alors stimuler ou inhiber la cellule-cible en fonction du neurotransmetteur et du récepteur impliqués. 

Quel est le rôle d’un neurotransmetteur ?

Les neurotransmetteurs permettent aux neurones de communiquer entre eux mais aussi d’envoyer des messages du cerveau vers le reste du corps. En effet, les muscles eux-mêmes reçoivent des signaux en provenance des neurotransmetteurs. Ils sont à l’origine de nos ressentis et de certaines de nos réactions corporelles. 

Les neurotransmetteurs ont des rôles très différents. Certains procurent calme et tranquillité. D’autres au contraire élèvent le rythme cardiaque et mettent en état d’hypervigilance. Enfin, il y a ceux qui apportent du plaisir immédiat ou encore un bien-être sur le long terme.

Un manque ou au contraire un excès d’un de ces médiateurs peut expliquer le développement de certaines pathologies neurologiques ou psychiatriques. 

Quels sont les principaux neurotransmetteurs ?

Il existe plus d’une centaine de neurotransmetteurs différents, une vingtaine sont d’une importance majeure. Voici une liste non exhaustive des principaux neurotransmetteurs dont vous avez sans doute déjà entendu parler. 

Le glutamate et l’aspartate, principaux excitateurs du cerveau

Le glutamate et l’aspartate sont les principaux neurotransmetteurs excitateurs du système nerveux adulte. Leur rôle est aussi important lors du développement cérébral embryonnaire. L’un de leurs récepteurs est le récepteur N-méthyl-D-aspartate (NMDA). En excès, le glutamate est toxique pour le système nerveux. 

Le GABA nous protège de l’anxiété

L’acide gamma-aminobutyrique  (GABA) est le principal neurotransmetteur inhibiteur du cerveau. Il se fixe sur les récepteurs GABA-A et GABA-B. Il procure un sentiment de calme et de sérénité.

Les troubles anxieux sont symptomatiques d’un déficit de ce neurotransmetteur. La prise d’anxiolotiques (benzodiazépines) permet d’apaiser l’angoisse. Ces médicaments agissent sur le GABA tout comme les antiépileptiques récents et les barbituriques. 

Des substances toxiques comme la picrotoxine et le muscimol ciblent aussi le GABA.

Enfin l’alcool se lie également aux récepteurs du GABA procurant un état détendu qui peut entraîner une forte dépendance. 

La sérotonine, une garantie contre la dépression

La sérotonine est synthétisée à partir du tryptophane, un acide aminé apporté par l’alimentation.

Ce neurotransmetteur agit notamment dans la régulation de l’humeur, de l’alternance veille-sommeil, de l’appétit, de la perception de la douleur, de la température du corps, du désir sexuel et de la vigilance. 

Les récepteurs de la sérotonine sont appelés 5-HT.

Certains médicaments nommés agonistes sélectifs des récepteurs de la sérotonine ou triptans peuvent interrompre les crises de migraine. D’un autre côté les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou antidépresseurs sérotoninergiques permettent de traiter de nombreuses maladies psychiques comme la dépression ou les troubles anxieux. 

L’acétylcholine : son déficit impliqué dans la maladie d’Alzheimer

C’est un neurotransmetteur très important dont les récepteurs ( dits « nicotiniques » et « muscariniques ») sont largement présents au sein du système nerveux.

L’acétylcholine est synthétisée à partir de la choline et de l’acétyl CoA. 

Ce neurotransmetteur est un excitateur qui déclenche la contraction musculaire et stimule l’excrétion de certaines hormones. Au niveau de notre cerveau il est impliqué dans l’éveil et l’attention. 

Les niveaux d’acétylcholine seraient très diminués dans la maladie d’Alzheimer. 

La nicotine contenue dans la cigarette est un agoniste de ce neurotransmetteur et se fixe sur ses récepteurs entraînant une forte dépendance. 

La dopamine, la molécule du plaisir

La dopamine est un neurotransmetteur fabriqué à partir d’un acide aminé : la tyrosine. Elle se fixe sur des récepteurs D.

La dopamine joue un rôle crucial dans de nombreuses fonctions cérébrales, notamment la régulation de l’humeur, la motivation ou la récompense. Elle procure un sentiment de plaisir immédiat lors de la réalisation d’action essentielle comme le fait de manger ou de se reproduire par exemple. 

Des niveaux de dopamine perturbés sont impliqués dans certaines maladies mentales comme les troubles bipolaires ou la schizophrénie. D’un autre côté un déficit de dopamine peut être à l’origine de troubles moteurs comme dans la maladie de Parkinson ou le trouble du déficit de l’attention (TDAH). Des médicaments permettent dans ces cas de réguler les niveaux de dopamine. 

Il est à noter que la dopamine agit aussi comme une hormone dont la principale fonction est d’inhiber la libération de prolactine par l’hypophyse. La dopamine est  aussi un précurseur de la noradrénaline elle-même permettant la production d’adrénaline en cas de stress.

La noradrénaline, un précurseur de l’adrénaline

Cette catécholamine agit aussi bien en tant que neurotransmetteur qu’hormone adrénergique. Elle joue un rôle dans l’attention, l’éveil, le sommeil, le rêve, la sensibilité aux signaux émotionnels (peur, plaisir, désir sexuel) et l’apprentissage. 

Elle est aussi nécessaire en de cas stress ou d’activité physique. Tout comme l’adrénaline dont elle est le précurseur, elle a pour effet de préparer le corps à une éventuelle fuite (en réponse au stress) ou à un effort intense (en cas d’activité physique). Elle se fixe sur les récepteurs adrénergiques alpha et bêta  induisant une élévation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, une relaxation du transit intestinal, une dilatation des pupilles ou encore une élévation de la vigilance. 

L’endorphine et les enképhalines, des alliés contre la douleur

L’endorphine et les enképhalines (qui comprennent la met-enképhaline et la leu-enképhaline) se fixent sur les récepteurs opiacés. Elles sont des neurotransmetteurs jouant le rôle d’une morphine endogène, notamment inhibitrice de la douleur. Ces neurotransmetteurs sont aussi associés à un sentiment de bien-être et de plénitude. Leur libération augmente au cours d’une activité physique. 

L’ocytocine, un gage d’amour durable

L’ocytocine est un neurotransmetteur et une hormone qui agit sur les fonctions corporelles. Elle :

  • provoque les contractions utérines lors de l’accouchement ; 
  • favorise le lien affectif entre la mère et l’enfant immédiatement après la naissance ;
  • permet l’allaitement en stimulant l’écoulement du lait maternel…

En outre, l’ocytocine a un rôle primordial dans l’établissement des connexions de loyauté et de confiance. Autrement dit, les liens amicaux et familiaux forts impliquent une production d’ocytocine. L’ocytocine est aussi primordiale pour stabiliser une relation amoureuse. On dit que c’est la molécule de l’amour et de l’attachement

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