Santé

Peut-on pratiquer l’équitation enceinte ?

Peut-on faire du cheval enceinte ?

« Durant la grossesse, il est important d’être prudente, quel que soit le sport », rappelle Priscille Le Grelle, médecin fédéral de la Fédération française d’équitation. En même temps, il est important de continuer à bouger ! « Mais, si la femme ne pratiquait pas l’équitation avant d’être enceinte, la grossesse n’est pas forcément le moment le plus approprié pour s’y mettre ! », estime Anh-Chi Ton, sage-femme.

Quant à celles qui montaient déjà à cheval en loisir peuvent-elles continuer ? « Une femme enceinte peut raisonnablement faire de l’équitation jusqu’à 4 à 5 mois de grossesse, estime le Dr Le Grelle. Ensuite, il existe un problème d’inconfort. » Et la sage-femme d’ajouter : « Passé le deuxième trimestre de grossesse, le centre de gravité se modifie, ce qui peut accroître le risque de chute, ainsi que celui de souffrir de sciatique. En revanche, il n’y a pas d’inconfort du côté du futur bébé car il flotte dans le liquide amniotique. »

Tout dépend également du type de pratique. S’il n’est pas question de faire de la compétition ou du saut d’obstacle, monter à cheval pour son plaisir ne pose pas de problème. « La pratique du cheval enceinte à raison d’une heure 1 à 3 fois par semaine, en manège au pas ou au trot, ou en plein air en balade procure du plaisir, de la détente et permet de mobiliser son corps tout en découvrant son environnement », explique le Dr Le Grelle. C’est également un sport que l’on peut pratiquer en famille avec les petits comme avec les plus âgés. Dans l’heure de pratique, il faut compter également le fait de s’occuper du cheval, ce qui revient souvent à ne passer que 45 minutes en selle, finalement.

D’autre part, contrairement à certains sports comme le tennis, la natation, la course à pied… l’équitation n’entraîne pas une grande dépense énergétique.

Et pour plus de confort pour la femme enceinte, « il est conseillé de porter une brassière de sport pour un bon maintien de la poitrine », préconise le Dr Le Grelle. Dès la troisième ou quatrième semaine de grossesse, la femme enceinte peut ressentir une tension dans la poitrine due aux modifications hormonales. En revanche, la ceinture de grossesse et la dorsale ne sont pas nécessaires, « car si l’on monte à cheval c’est que l’on va bien ! », rappelle le médecin.  

Equitation enceinte : quelles contre-indications ?

Si la pratique de l’équitation n’est pas contre-indiquée chez la femme enceinte en bonne santé, il existe quand même des contre-indications à respecter. Le Dr Priscille Le Grelle les énumère :

– Fausses couches à répétition.

Béance du col de l’utérus.

Grossesse pathologique.

– Accouchement prématuré.

Outre ces contre-indications avérées à la pratique de l’équitation durant la grossesse, il faut, de toute façon, être attentive à son corps, à son bien-être. « La pratique de l’équitation doit être arrêtée en cas de saignements, de douleurs pelviennes, de contractions », prévient le médecin. Et Anh-Chi Ton, sage-femme, de compléter : « il faut savoir que chaque à-coup sur la selle peut fragiliser le périnée, voire entraîner des fuites urinaires, le ventre de la femme enceinte exerçant une pression vers le bas. »

Quand reprendre l’équitation après l’accouchement ?

Pas tout de suite ! La rééducation périnéale doit être achevée avant de remonter à cheval. « La rééducation périnéale ne démarre que 6 semaines environ après l’accouchement, précise la sage-femme. Et, idéalement, il est bien de poursuivre avec une rééducation abdominale afin de limiter encore plus le risque de fuites urinaires et de prolapsus. Ce qui, dans ce cas, ne permet pas une reprise de l’équitation avant 5 mois après l’accouchement. »

Qu’en est-il en cas d’accouchement par césarienne ? « Comme après toute chirurgie abdominale, il faut tout d’abord demander l’avis de son médecin avant de monter à cheval, et attendre au minimum 3 mois », conseille le Dr Le Grelle.

De toute façon, la reprise de l’activité sportive doit s’effectuer de manière progressive :  « ½ heure au pas pour commencer avant d’augmenter la durée et l’intensité, de manière à voir comment réagit son corps et afin de reprendre la relation interrompue avec son cheval », explique le Dr Le Grelle.

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