Qu’est-ce que le syndrome de Cushing dont révèle souffrir la comédienne Amy Schumer ?

Les commentaires sur le physique sur les réseaux sociaux ont visiblement parfois, rarement, du bon. La star américaine Amy Schumer a en effet révélé avoir reçu un diagnostic médical suite à des remarques sur ses changements physiques sur les réseaux sociaux, la poussant à consulter un médecin.

Victime de “body shaming” suite à son apparition dans l’émission américaine “Tonight show” de Jimmy Fallon, Amy Schumer a alors compris que quelque chose n’était pas normal dans son apparence. “Il se passe actuellement des problèmes médicaux et hormonaux dans mon monde, mais je vais bien”, a-t-elle précisé quelque temps après la diffusion de l’émission, sur Instagram.

La comédienne a alors découvert qu’elle souffrait d’un syndrome de Cushing exogène, provoqué par des injections de stéroïdes à fortes doses. Les symptômes de ce syndrome incluent :

• un visage très rond et rougis (“moon face” ou visage lunaire) ;
• une prise de poids rapide et importante ;
• une peau fine avec une tendance à faire facilement des ecchymoses ;
• des maux de dos lors d’activités de routine ;
• une douleur ou une sensibilité osseuse ;
• une accumulation de graisses au niveau des épaules ;
• de l’anxiété, de la fatigue, des maux de tête.

Lors d’une interview donnée à la lettre d’information News Not Noise (source 1), Amy Schumer en a dit un peu plus. Elle indique qu’en parallèle de la promotion de la 2e saison, intitulée Life & Beth, de sa série Hulu, elle passait des IRM. “Dans des machines IRM pendant quatre heures d’affilée, mes veines [se fermaient] à cause de la quantité de sang prélevée et alors que je pensais que je ne serai peut-être plus là pour voir mon fils grandir”, a-t-elle rapporté. “Alors découvrir que j’ai le genre de Cushing qui va s’arranger tout seul et que je suis en bonne santé était la meilleure nouvelle imaginable”, a-t-elle ajouté.

Car le syndrome de Cushing est une pathologie réversible, liée à un excès de corticoïdes. Il ne doit cependant pas être confondu avec la maladie de Cushing, où l’origine de l’hypercorticortisme est due à une tumeur bénigne, un adénome de l’hypophyse.

Ici, le syndrome est dit exogène car causé par des injections de corticoïdes, c’est pourquoi il est réversible. Le traitement de la cause, ici l’arrêt des injections de corticoïdes, devrait permettre de changer la donne. Si une tumeur était en cause, la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie, pourraient être à l’ordre du jour.

À noter que ce syndrome nécessite une prise en charge rapide, car il peut entraîner d’importantes complications, notamment au niveau cardiovasculaire et métabolique (diabète de type 2, hypertension, hypercholestérolémie…).