Santé

Ségolène, 47 ans : « Avec l’âge, j’ai peur que mon mari parte avec une jeune »

[ad_1]

« Plus mon mari prend de l’âge et plus, il est beau, lâche d’emblée Ségolène. À croire que, comme le bon vin, il se bonifie avec le temps. Quand je l’ai rencontré, il n’était pas moche, je dirais qu’il était moyen, potable. C’est d’ailleurs plus sa personnalité (et notamment son caractère enjoué et son humour) que son physique qui m’ont, à l’époque, charmée. Mais aujourd’hui, avec ses tempes grisonnantes et ses petites pattes d’oie installées au coin des yeux, Rodrigue est devenu… carrément canon. Même ses quelques kilos en plus le rendent plus viril, plus sexy. Et, croyez-moi, ce n’est pas le fruit de mon imagination ou de mes fantasmes. Je le vois bien dans le regard des femmes qu’il plaît de plus en plus. Certaines ne se gênent d’ailleurs pas pour minauder devant lui, y compris en ma présence ».

J’ai l’impression d’être devenue transparente et invisible

De quoi flatter l’ego de cette assistante en ressources humaines ? Pas vraiment. « Je ne vais évidemment pas me plaindre de vivre au côté du sosie de George Clooney (ou presque), plaisante quand même la jeune femme. Ce serait un peu déplacé vis-à-vis de celles qui déplorent que leur homme, avec les années, se laisse aller. Il n’empêche : même si je ne suis pas jalouse de voir que Rodrigue vieillit extrêmement bien, je suis consciente que, lui et moi, on n’est pas du tout logés à la même enseigne. J’aimerais, bien sûr, pouvoir dire que je suis zen et que je me fiche totalement du temps qui passe… oui, mais voilà, je suis bien obligée d’admettre que ce n’est pas vrai. Depuis quelques années, j’ai pris un sacré coup de vieux (la fatigue et l’approche de la ménopause ont sûrement quelque chose à voir là-dedans). Et ça non plus, ce n’est pas non plus de la fiction. D’ailleurs personne ne me contredit quand je le fais remarquer. Même si dans ma tête, je me sens encore comme une gamine, lorsque je me regarde dans le miroir, ce que je vois ne me plaît pas. J’ai beau me tartiner de crème anti-âge matin et soir, surveiller drastiquement le contenu de mon assiette et faire du sport une, voire deux fois par semaine, rien n’y fait : mes yeux sont tristes, mes traits tirent vers le bas et ma silhouette, après trois grossesses rapprochées, s’est considérablement empâtée. Autant dire que les hommes ne se retournent plus vraiment sur mon passage. J’ai l’impression d’être devenue transparente, invisible, dans leurs yeux, alors que, sans vouloir me vanter, on me trouvait plutôt jolie quand j’étais jeune. J’essaie de rester positive et joyeuse (c’est ma bataille) mais, en mon for intérieur, tout cela me déprime profondément. L’idée de la chirurgie esthétique m’a même déjà traversé plusieurs fois l’esprit mais, j’ai peur des ratages et, objectivement… il y aurait trop à refaire ».

Il m’arrive parfois de me dire qu’il pourrait un jour  rencontrer une jeunette

La mère de famille, qui n’a jamais osé aborder avec sa moitié ce sujet, qui lui taraude l’esprit,  (« je préfère faire comment si ce problème n’existait pas », dit-elle), a parfois peur du regard que Rodrigue pose sur elle. « Je suis pourtant quasiment sûre que si je lui en parlais, il me rassurerait immédiatement, concède Ségolène. Il me dirait que je suis toujours aussi belle, aussi séduisante, et qu’il m’aime autant, voire plus, qu’au premier jour. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il n’est pas aveugle. Même si lui non plus n’a pas rajeuni, il ne peut pas lui avoir échappé que je ne suis plus la même qu’il y a vingt ans, que le temps m’a doucement, mais sûrement, changée (et malheureusement pas en mieux), et que mes plus belles années sont derrière moi. Sans compter que tout cela ne va pas aller en s’améliorant. Il m’arrive parfois de me dire qu’il pourrait un jour rencontrer une jeunette, au corps parfait et désirable, et avoir envie de me quitter. Il pourrait refaire sa vie avec elle et, même, avoir encore un ou plusieurs enfants, alors que, moi, je suis, depuis belle lurette, « périmée » (une injustice de plus, même si mon désir de maternité est comblée et que je n’ai jamais eu pour projet de faire un petit quatrième) ». Ce qui agace aussi profondément Ségolène, c’est le regard des autres.

 « C’est idiot, et je me fais probablement des idées, mais j’ai souvent le sentiment que les gens nous scrutent, nous dévisagent, dans la rue, glisse-t-elle. Comme s’ils essayaient de deviner si, au mieux, je suis sa grande sœur (il est vrai qu’on se ressemble un peu, lui et moi) ou si, au pire, je suis sa mère. Ou alors peut-être qu’ils se demandent ce qu’un homme aussi séduisant fait avec une femme comme moi, ce qu’il peut bien me trouver. Ça me bouleverse de me dire que, lui aussi, peut-être, perçoit ces interrogations sur leur visage et que moi, la mère de ses enfants, je puisse lui faire honte ».

Continuer la lecture

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page