Santé

Un foyer sur dix touché par les punaises de lit

C’est un fléau qui n’en finit par. Mercredi 19 juillet, l’Anses a publié un rapport de 300 pages consacré à l’impact sanitaire mais aussi socio-économique des punaises de lit. D’après les données collectées ces dernières années, plus d’un foyer français sur dix a été infesté par ces nuisibles. Ces petits insectes se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers. Ils se nourrissent de sang et piquent pendant la nuit. Les punaises de lit sont transportées dans les vêtements et les bagages, lors de voyages ou de l’achat de literie, de meubles ou de vêtements de seconde main, résume l’Anses dans un communiqué. Ces dernières années, la recrudescence est favorisée par l’essor des voyages et une résistance aux insecticides.

Et, contrairement à une idée reçue, leur présence ne traduit pas un manque d’hygiène. En effet, tout le monde peut voir ces nuisibles s’inviter chez soi. D’après les chiffres de l’enquête réalisée par Ipsos pour l’Anses, 11 % des foyers français ont été infestés par des punaises de lit entre 2017 et 2022. Aucun lien n’a été relevé entre le niveau de revenu d’un foyer et le fait d’être victime d’une infestation. « Si tous les foyers peuvent être touchés par les punaises de lit, nous avons néanmoins pu identifier quelques facteurs qui favorisent les infestations : le fait de voyager ou de résider dans un logement partagé par exemple », souligne Karine Fiore, directrice adjointe de la direction sciences sociales, économie et société de l’Anses.

Des méthodes non chimiques

Dans son rapport, l’Anses pointe que cette infestation s’avère coûteuse pour les ménages. En conséquence, elle recommande d’aider financièrement certaines familles dans la prise en charge des coûts associés à l’éradication des punaises de lit. En moyenne, la lutte contre ces nuisibles peut grimper à 866 euros en moyenne. À cause de la peur de la stigmatisation, certaines victimes n’osent pas évoquer la présence de punaises de lit chez elle.

« En 2019, le coût sanitaire a représenté 83 millions d’euros pour les Français, dont 79 millions d’euros associés à une baisse de la qualité de vie, aux troubles du sommeil et aux impacts sur la santé mentale, 1 million d’euros lié aux arrêts de travail et 3 millions d’euros environ au titre des soins physiques », dévoile l’Anses. Elle recommande de privilégier les méthodes non chimiques, comme le traitement par la chaleur sèche ou la congélation. En effet, l’utilisation de produits chimique augmente la résistance aux insecticides et peut provoquer des intoxications. Dans tous les cas, l’Anses rappelle qu’il est impératif de nettoyer, aspirer et ranger la pièce infestée au préalable.

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