Santé

Une étude annonce une « avancée importante » dans le traitement du cancer du col de l’utérus

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L’espoir est immense. « Il s’agit de la plus grande amélioration des résultats dans cette maladie depuis plus de 20 ans« , se réjouit la Dre Mary McCormack, auteure principale de l’étude (source 1). Des chercheurs de l’University College de Londres ont présenté les résultats de leurs travaux lors du congrès de la Société européenne d’oncologie médicale ce dimanche 22 octobre 2023. L’étude a suivi pendant 10 ans 500 patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus au Royaume-Uni, au Mexique, en Inde, en Italie et au Brésil.

Depuis près de 25 ans, le traitement standard de ce cancer qui touche environ 3000 nouvelles femmes chaque année en France repose sur une chimiothérapie associée à une radiothérapie. « Mais malgré les améliorations apportées aux techniques de radiothérapie, le cancer réapparaît dans jusqu’à 30 % des cas », regrettent les chercheurs, qui ont tenté de trouver une nouvelle méthode pour réduire le risque de rechute, mais aussi de mortalité. « Le taux de survie à cinq ans pour le cancer du col de l’utérus s’élève à environ 70 % », précise le communiqué de l’étude.

Les chercheurs anglais y sont parvenus. Ils se sont rendu compte qu’en ajoutant, chez la moitié des patients, un traitement de chimiothérapie pendant six semaines avant le traitement standard, le risque de décès ou de récidive du cancer était réduit de 35 %. « Après cinq ans, 80 % de ceux qui ont reçu une chimiothérapie d’induction plus chimioradiothérapie étaient en vie et 73 % n’avaient pas vu leur cancer réapparaître ou se propager. Dans le groupe de traitement standard, 72 % étaient en vie et 64 % n’avaient pas vu leur cancer réapparaître ou se propager », précisent les chercheurs.

« Une avancée importante dans le traitement » de cette maladie évitable

« Je suis incroyablement fière de tous les patients qui ont participé à l’essai ; leur contribution nous a permis de rassembler les preuves nécessaires pour améliorer le traitement des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus partout dans le monde », s’est réjouie la Dre McCormack. Le professeur Jonathan Ledermann, également auteur principal de l’étude, a lui déclaré : « Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui frappe souvent les femmes dans la trentaine ou plus jeunes. Celles qui sont atteintes d’une maladie localement avancée ont un risque relativement élevé de rechute et la maladie peut être très éprouvante pour les patientes et leurs familles. C’est pourquoi les résultats de l’essai INTERLACE, qui améliorent de manière significative la survie globale, constituent une avancée importante dans le traitement ».

Selon Santé publique France, « le cancer du col de l’utérus est attribuable dans la grande majorité des cas à une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV) à haut-risque, infection très fréquente, transmissible par contact sexuel » (source 2). Il est ainsi possible de prévenir la survenue d’un cancer du col de l’utérus grâce à la vaccination, proposée aux jeunes filles et aux jeunes garçons entre 11 et 14 ans, avant le début de la vie sexuelle. La vaccination contre les HPV protège également face à d’autres cancers causés par cette infection sexuellement transmissible, comme le cancer de l’anus, du vagin, de la bouche ou encore de la gorge. Aussi, la prévention, qui consiste en un frottis de dépistage à partir de 25 ans, permet de détecter des lésions pré-cancéreuses et de prendre en charge un éventuel cancer du col de l’utérus le plus tôt possible.

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