Santé

Vapotage : une instance britannique conseille de vendre les produits hors de la vue des enfants

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Saveurs fruitées et acidulées, emballages colorés et futuristes… Les industriels rivalisent d’imagination lorsqu’il s’agit d’attirer l’œil de potentiels consommateurs de produits de vapotage. Tant et si bien que les jeunes s’y mettent parfois, non pas pour les aider à arrêter de fumer, mais pour être « in », stylé, « hype ».

En France comme au Royaume-Uni, la vente de produits de vapotage est interdite aux mineurs de moins de 18 ans. Mais l’Association britannique des collectivités locales, la Local Government Association (LGA), veut aller plus loin, et demande que les produits de vapotage (arômes, e-cigarette, recharges) soient placés hors de la vue et de la portée des enfants. Soit derrière les comtoirs des magasins qui les vendent, au même titre que le tabac.

« Il n’est pas juste que les magasins puissent afficher bien en vue des accessoires de vapotage à la vue de tous, comme dans une vitrine, souvent dans des emballages lumineux et colorés qui peuvent plaire aux enfants », a déclaré le conseiller David Fothergill, président du LGA’s Community Wellbeing Board, cité par la BBC (Source 1). Il a également souligné qu’il était « profondément inquiétant » de voir que de plus en plus d’enfants n’ayant jamais fumé commencent à vapoter. D’autant que de nombreux produits de vapotage contiennent de la nicotine, qui est une substance addictive.

En France, un comité réclame l’interdiction des arômes

En France, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) réclame l’interdiction des arômes dans tous les dispositifs qui contiennent de la nicotine, à l’exception de la « saveur tabac ». Dans une étude publiée ce lundi 13 février, le CNCT appelle les autorités à mieux encadrer la vente de ces produits, car ces derniers, aux arômes multiples, « insistent sur leur dimension récréative et minimisent leur caractère addictif et toxique ».

Dans son étude, le CNCT montre que la législation française est clairement lacunaire en matière de publicité sur le vapotage, laquelle n’est autorisée que sous forme d’affichettes non visibles de l’extérieur des enseignes. 84,5 % des buralistes faisant de la publicité pour le vapotage sont en illégalité, 72 % des magasins de vapotage ne respectent pas la réglementation en matière de publicité, et 47 % des buralistes font la promotion illicite du tabac chauffé, déplore ainsi le CNCT.

Le comité souligne que les ventes en ligne ne font guère mieux, car la diffusion de nouveaux produits de vapotage y serait « banalisée », « en partie avec l’aide des influenceurs vantant sur les réseaux sociaux leur facilité d’utilisation, leur design et leurs arômes ». Il demande la mise en place de mesures pour encadrer ce domaine, ainsi qu’une campagne de sensibilisation pour « informer sur le caractère nocif et addictif des produits du vapotage ».

« Loin d’aider les fumeurs dans leur sevrage tabagique, la démultiplication des arômes dans les nouveaux produits vise uniquement à l’hameçonnage de jeunes consommateurs. Sans interdiction rapide des arômes, la situation risque de devenir incontrôlable », a averti le Pr Yves Martinet, président du CNCT, en conclusion.

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