Santé

Vie après la mort, obsèques : un sondage fait le point sur le rapport des Français à la mort

Dans un monde où religions et spiritualité sont en constante évolution, quel rapport les Françaises et Français entretiennent-ils avec la mort ?

C’est pour répondre à cette question que le site Plaquedeces.fr a fait appel à l’Institut de sondage Ifop pour sonder les Français. Du 5 au 6 septembre 2023 un échantillon de 1 013 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population française, ont ainsi répondu à un questionnaire.

Il en ressort que le nombre de personnes indécises ou incertaines quant à une vie après la mort a doublé au cours des 50 dernières années, passant de 16 % en 1970 à 33 % en 2023. Actuellement, 31 % des Français croient en une vie après la mort, une proportion plus importante chez les jeunes puisque 41 % des moins de 35 ans y souscrivent, contre 27 % des 35 ans et plus.

La part de personnes croyant en la réincarnation est passée de 22 % en 2004 à 32 % en 2023 (et à 43 % chez les moins de 35 ans). Les notions de paradis et d’enfer perdent en revanche de l’ampleur, puisque 32 % des sondés y souscrivent, soit -5 % par rapport à 2004. La tendance est la même pour les notions de vie éternelle et de résurrection.

Obsèques : préoccupations environnementales et recul du religieux

Majoritaires en 2008 (55 %), les Français et Françaises souhaitant des obsèques religieuses ne sont plus que 40 % aujourd’hui. Parallèlement, le choix d’obsèques civiles a progressé de 25 % à 31 %, tandis que l’absence de toute cérémonie a bondi de 10 points (de 19 % à 29 %). 6 Français sur 10 optent donc aujourd’hui pour une inhumation ou une crémation dénuées de caractère religieux.

Avoir 50 % des Français qui la souhaitent pour eux-mêmes (contre 20 % en 1979), la crémation a bien pris le dessus sur l’inhumation.

Le sondage révèle également que 44 % des Français considèrent désormais que le critère environnemental est important dans le choix entre ces deux types funéraires. Il s’avère que, si la crémation peut sembler plus polluante à court terme, elle serait plus “écolo” sur le long terme, car l’inhumation comprend entre autres du béton (pour le caveau), matériau très polluant.

Le sondage révèle enfin que si seuls 49 % des Français sont anxieux à l’idée de leur propre mort, 88 % le sont à l’idée de perdre un proche, en premier lieu un enfant. Plus de 8 sur 10 craignent ainsi plus que tout la perte d’un enfant (83 % dont 64 % tout à fait), celle de leur conjoint (76 % dont 51 % tout à fait), d’amis proches (70 % dont 27 % tout à fait) ou de leurs parents (69 % dont 43 % tout à fait).

Notons enfin que ces pensées angoissantes touchent de manière plus forte les femmes que les hommes.

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