Santé

Un perturbateur endocrinien présent dans le corps de plus de 9 Européens sur 10

[ad_1]

Difficile d’y échapper. Le bisphénol A (BPA) a été détecté dans l’urine de la presque totalité des habitants de 11 pays européens, dont la France, « dans le cadre d’une récente initiative de bio-surveillance humaine de l’UE », alerte l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dans un communiqué publié le 14 septembre 2023 (source 1). « L’exposition de la population au bisphénol A (BPA) est bien supérieure aux niveaux de sécurité sanitaire acceptables », estime l’agence.

Une exposition majeure à des doses trop élevées

En plus d’être largement présente dans nos corps, cette substance chimique l’est à des doses trop élevées. « Les niveaux de BPA mesurés dans l’urine dépassent également les seuils de sécurité européens récemment révisés », indique l’agence européenne. Une étude de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur laquelle se base l’AEE a montré que « les consommateurs ayant une exposition moyenne et élevée au BPA dans tous les groupes d’âge ont dépassé » la dose journalière tolérable, établie à 0,2 nanogramme par kg par jour. « Les expositions alimentaires moyennes et les plus défavorables sont des centaines ou des milliers de fois supérieures à la dose journalière tolérable. Jusqu’à 100 % des participants de 11 pays de l’UE ont probablement été exposés au produit chimique à des niveaux supérieurs aux seuils de sécurité pour la santé », estime l’Agence européenne de l’environnement.

« Un risque pour la santé de millions de personnes »

Le BPA est un perturbateur endocrinien largement présent dans les objets du quotidien comme les emballages en plastique ou les conserves alimentaires. La population y est encore majoritairement exposée à partir de l’alimentation, malgré les mesures mises en place depuis plusieurs années, comme son interdiction dans les biberons en 2011 et des tickets de caisse en 2015. Il « est classé comme produit chimique dangereux dans l’UE en raison de sa capacité à nuire à la fertilité et à provoquer de graves lésions oculaires, des réactions allergiques cutanées et une irritation respiratoire », précise l’agence (source 2).

Plus globalement, il a largement été prouvé que les perturbateurs endocriniens ont un vaste effet nocif sur le corps humain, avec des impacts sur le cerveau, le système immunitaire ou encore les organes reproducteurs. « Le bisphénol A représente un risque beaucoup plus important pour notre santé que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Nous devons prendre au sérieux les résultats de cette recherche et prendre davantage de mesures au niveau de l’UE pour limiter l’exposition aux substances chimiques qui présentent un risque pour la santé des Européens », a déclaré Leena Ylä-Mononen, directrice de l’AEE.

Continuer la lecture

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page