Position du fruit défendu : mode d’emploi, avantages et inconvénients
Ne dit-on pas que l’interdit nous attire ? C’est en tout cas ce qui risque inévitablement de se produire une fois que vous aurez testé la position du fruit défendu. Oubliez le traditionnel missionnaire, et laissez-vous convaincre par la simplicité et l’intensité de cette position sexuelle. Éclairages d’Evelyne Dillenseger, sexologue clinicienne et thérapeute de couple, membre du Syndicat national des sexologues cliniciens (SNSC).
En quoi consiste la position du fruit défendu ? Et comment la réaliser ?
Tout comme la position de l’enclume ou de l’huître viennoise, la position du fruit défendu demande une grande souplesse. Elle reste toutefois bien plus accessible et permet une pénétration très profonde pour un maximum de plaisir.
Son mode d’emploi est plutôt simple. Prenons l’exemple d’un couple hétérosexuel : la femme commence par s’allonger sur le dos, avant de basculer légèrement vers l’arrière pour se retrouver « les quatre fers en l’air ». L’homme, lui, s’agenouille face à elle et soulève son bassin pour caler ses jambes sous ses cuisses. Il attrape ensuite les jambes de son amante, prend appui sur ses mollets et commence des mouvements de va-et-vient pour la pénétrer.
À noter : cette position permet une pénétration profonde, mais aussi est aussi idéale pour des préliminaires hauts en couleur.
À qui s’adresse cette position sexuelle ?
La position du fruit défendu est relativement accessible et convient aussi bien aux couples hétérosexuels, lesbiens et gays. Elle permet la pénétration vaginale ou anale (sodomie) selon l’inclinaison de la personne concernée. Et comme toutes les positions sexuelles, l’étreinte du panda peut être pratiquée avec votre conjoint(e), avec un plan d’un soir, ou avec un(e) sex friend
Où la pratiquer ?
Comme la position de la bougie ou la position y, la position du fruit défendu peut être pratiquée sur un lit, un tapis de salle de bain, un canapé ou même en extérieur, à l’abri des regards indiscrets. Assurez-vous simplement que vous vous trouvez sur un support stable et plat (ou légèrement incliné), pour faciliter la demi-chandelle de Madame ou de Monsieur.
Le conseil d’Evelyne Dillenseger, sexologue clinicienne :
« Pensez, si possible, à vous étirer ! Il serait dommage d’interrompre vos ébats à cause d’une mauvaise crampe. Pour limiter les déconvenues au moment venu, entraînez-vous en amont pour gagner en souplesse e en agilité. Quelques exercices de stretching ou de yogavous permettront de réaliser bien plus facilement la demi-chandelle qui caractérise cette position. »
Quels sont les avantages et les inconvénients de cette position du Kamasutra ?
La position du fruit défendu peut s’avérer quelque peu inconfortable au bout d’un moment, surtout pour la personne pénétrée ! Par ailleurs, cette dernière a une marge de manœuvre assez limitée pour caresser son amant(e). Elle ferait mieux d’être adepte de yoga et d’apprécier le contact visuel ou le dirty talk, idéal pour stimuler son amant(e) à distance.
La personne qui pénètre l’autre, elle, mène la danse : elle a une vue imprenable sur le corps de son / sa partenaire, maîtrise le rythme des coups de reins et a deux mains disponibles pour caresser son amant(e) et, pourquoi pas, stimuler son clitoris ou son pénis ! Elle est en position idéale pour initier un jeu de domination et utiliser toute sorte de sextoy et accessoires comme des masques ou des menottes (avec le consentement de sa moitié).
Quelles précautions prendre pour pratiquer la position du fruit défendu ?
Contrairement à de nombreuses positions sexuelles, la position du fruit défendu comporte très peu de risques : elle est plutôt simple et ne demande pas d’efforts particuliers. Elle permet surtout de donner un nouveau souffle à sa vie sexuelle et de (re)découvrir la pénétration profonde.
Elle permet aussi de changer rapidement de position pour expérimenter par exemple la position de la pieuvre, le cheval renversé ou encore l’étoile de mer. Soyez prudent(e)s lors de ces transitions, c’est dans ces moments que vous risquez de chuter ou de vous blesser. Et au risque de nous répéter, prenez garde aux crampes ! Enfin, pour limiter les risques, évitez cette position si vous souffrez de douleurs articulaires ou musculaires. Si vous êtes enceinte, préférez des positions plus adaptées. Et si vous souhaitez tout de même tester cette position, faites attention à ne pas comprimer votre ventre !
Rappelez-vous que toutes les femmes et tous les hommes n’ont pas la même morphologie : « commencez par faire preuve de délicatesse, une pénétration vaginale ou anale trop brutale et trop profonde peut occasionner des douleurs, voire des blessures, alerte Evelyne Dillenseger. Pour éviter cela, assurez-vous du consentement de votre amant(e), soyez à son écoute et osez communiquer !
Pour ce qui es de la pratique, pensez au lubrifiant intime, parfois indispensable pour faciliter la pénétration et limiter les frottements inconfortables. Sans oublier les préservatifs, qui limitent les risques de maladie sexuellement transmissible (MST) et de grossesse non désirée. Et comme le rappelle la sexlogue : « NON ils ne risquent pas de « glisser » parce que vous vous contorsionnez dans tous les sens ».
Quoi qu’il en soit, « n’oubliez pas que les positions du Kamasutra relèvent plutôt d’une curiosité sexuelle, de fantaisies ou de jeux érotiques, note Evelyne Dillenseger. La plupart des couples alternent entre deux et trois positions et s’en portent très bien.». À bon entendeur !
